Grimaud a la croissance dans les gènes

De « simple » éleveur de canards dans les années 1960, le groupe Grimaud est devenu le deuxième opérateur mondial en génétique animale et s'est fortement ancré dans la biopharmacie.

«Cent pour cent de notre croissance provient de l'export », résume Frédéric Grimaud, président du directoire du groupe, basé à Roussay (49), présent sur 120 pays avec des filiales industrielles en Asie, Mexique, Brésil, Canada, Europe...

Si au cours des dix dernières années, le chiffre d'affaires est passé de 65 à 280 millions d'euros, dont 70% à l'international, c'est en raison du virage pris vers les biotechnologies en 2000, avec la création de Vivalis. Très vite, la société de R&D produit des vaccins à partir de lignées cellulaires de volailles, alors qu'il fallait jusqu'ici utiliser des œufs.

Le temps de production passe d'un an à quelques semaines. Une vraie révolution technologique. L'innovation va bouleverser le devenir de la PME choletaise.

« Nous avons alors bâti un projet d'entreprise, clair, précis et écrit pour devenir un acteur mondial », rappelle Frédéric Grimaud. « Seuls, nous n'aurions jamais pu mener ce projet. Il a donc fallu accepter de partager les risques et les succès. Ce n'est pas toujours le plus simple dans la tête d'un entrepreneur.
Il faut convaincre les équipes en interne et les partenaires financiers, s'entourer de gens plus compétents que soi. Le recrutement, c'est la clé.
C'est un domaine complexe où
il faut savoir partager une vision commune 
», dit-il.

Puis, tout s'est accéléré. Par le biais de croissance externe, de la création d'activités ex-nihilo pour développer une offre multi-espèces jusqu'à la récente création d'une filiale de R&D dédiée à l'aquaculture en Basse-Californie.

Parallèlement, la branche biopharmacie s'est enracinée autour de Valneva, Filavie, Hypharm pour la mise au point de vaccins en santé animale et humaine.

« L'effet de taille d'une ETI permet d'actionner des leviers auxquels on ne pouvait accéder et d'équilibrer les risques. Il est rare que tout marche bien ou mal en même temps », constate Frédéric Grimaud.

« Nous avons mis en œuvre des technologies de rupture pour créer un avantage concurrentiel et montrer l'efficacité de nos divisions. Après la croissance externe, nous allons poursuivre le développement organique et l'intégration des nouvelles technologies dans nos process », dit-il.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.