ASI taillée pour être une ETI

ASI vient de faire une entrée remarquée dans le monde des ETI. Fin 2013, cette société d'informatique a reçu le Prix Spécial ETI 2013 au classement du Deloitte In Extenso Technology Fast 50.
(Crédits : <small>DR</small>)

« On franchit un palier. Derrière les mots et l'enthousiasme d'entrer dans la cour des grands, on ne peut cependant pas ignorer certains effets de seuil. Nous avions anticipé la gestion des 250 salariés, mais à plus de 300, il y a vraiment un cap. Les obligations sociales sont très lourdes ! », indique Jean-Paul Chapron, repreneur d'ASI, à Saint-Herblain, près de Nantes en 2008.

À l'époque, la PME spécialisée dans l'ingénierie et le conseil informatique, réalise 20 millions de chiffre d'affaires et emploie 160 personnes.

Dès le départ, Jean-Paul Chapron la restructure autour d'une idée originale : faire entrer 40 cadres au capital. Un projet difficile à faire admettre aux partenaires financiers, qui finalement suivent.

« C'est un moyen de motiver et fidéliser les collaborateurs », justifie-t-il. La formule a, de plus, permis d'attirer de vrais talents du secteur. Sans croissance externe et sans démarche export, l'entreprise mise  sur ce capital humain. Et traverse, avec une relative aisance, deux crises économiques, sans avoir besoin de renégocier un LBO coûteux. ASI concentre son activité sur le social business, les applications décisionnelles et développe le conseil pour répondre au boom du numérique. Elle implante une dizaine de bureaux à Rennes, Brest, Lyon, Marseille, Bordeaux... et surtout à Paris où, face à des clients échaudés par de loçntaines externalisations, elle défend la légitimité de son ancrage régional à travers un concept de « Province-shore ».

De 2008 à 2012, le chiffre d'affaires progresse de 70%.

« À l'époque, on a privilégié le chiffre d'affaires à la rentabilité. Ce qui est souvent l'un des problèmes de ETI qui ne créent pas assez de valeur », reconnaît Jean-Paul Chapron.

« En devenant ETI, les contraintes administratives s'accumulent. Outre des obligations fiscales, la formalisation de rapports et plans d'actions, le bilan social, la situation comparée hommes/femmes, la GPEC, le rapport RSE, les contrats de générations représentent un boulot fou pour les équipes RH et administrative. Ça coûte l'équivalent d'un temps plein. On dit que les ETI sont sous-capitalisées, mais c'est compliqué de devenir une belle ETI », constate Jean-Paul Chapron qui, outre la restauration des marges, réfléchit au développement d'ASI vers l'Afrique. « Pays souvent francophones où tout est à faire. »

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