Le nantais Kosmos ouvre une filiale au Canada

Spécialiste du numérique éducatif, le nantais Kosmos ouvre une filiale au Canada. Premier pas d'une stratégie tournée vers l'international après une croissance de 20% par an en moyenne depuis trois ans sur le territoire national .

Face à l'arrivée d'acteurs internationaux sur le marché hexagonal de l'e-éducation, le petit poucet nantais Kosmos, leader du numérique éducatif dans l'enseignement scolaire, part à la conquête des marchés canadiens et américains pour renforcer sa compétitivité. Le 18 janvier dernier, l'entreprise ouvrait sa première filiale internationale à Montréal où une équipe de quatre personnes est sur le pied de guerre pour implanter les ressources signées Kosmos (portails web, ENT, e-portfolios, portails de ressources, solutions mobiles...) dans les universités, les grandes écoles et les établissements scolaires.

En France,  parmi les 4000 établissements ayant déployé un Environnement Numérique de Travail (ENT), deux mille trois cents ont choisi les solutions  élaborées par Kosmos. Dans la mouvance des politiques d'informatisation des écoles, lycées et universités, l'entreprise nantaise enregistre une croissance d'activité de 20% par an depuis trois ans au gré d'implantations dans les lycées de Rhône-Alpes, du Nord-pas de Calais, de l'Ain, de Seine-Maritime ou dans les universités de Perpignan, de droit et sciences politiques de Toulouse , Jules Verne Picardie et l'Ecole de Management de Strasbourg. Jean Planet, Pdg de Kosmos, se félicite :

"Nous sommes présents dans 1600 établissements scolaires en ligne et en avons équipé quatre cents supplémentaires au cours des quatre derniers mois. Nos investissement en R&D nous ont permis de prendre une certaine avance par rapport aux solutions concurrentes "


De fait, le chiffre d'affaires de l'entreprise est passé de 3, 8 millions d'euros en 2012, à 4,5 millions d'euros en 2013 et 6 millions d'euros l'année suivante. Composé de dix-neuf personnes il y a huit ans, l'effectif a grimpé de 50 à 70 personnes entre 2013 et aujourd'hui.

Un concept exportable?

Si le marché français avec ses onze mille établissements constitue encore un potentiel de développement non négligeable et une vraie priorité, l'entreprise a voulu voir si ce concept d'ENT à la française, offrant des, catalogues de formations, des animations de réseaux et l'interdisciplinarité..., était exportable. Une démarche mûrement réfléchie.

Jean Planet poursuit :

"Nous avons anticipé notre logique de développement à l'international en participant à des voyages d'affaires organisé par UbiFrance et en allant sur des salons professionnels. A partir de là, nous avons identifié un potentiel de débouchés dans l'enseignement scolaire et supérieur qu'il reste à valider.  Nous avons alors commencer la traduction de nos sites, protéger nos marques, etc. On se donne un an pour signer notre premier contrat et deux pour valider la démarche."

Conforter la croissance française

Soutenu et accompagné par la région des Pays de la Loire, Ubifrance, la Coface et BPIFrance, Kosmos va investir 200.000 euros par an pendant trois ans, pour s'enraciner à Montreal et rayonner sur l'ensemble du territoire canadien et sur la côte Sud des Etat-Unis.

"Nous avons des atouts face à des concurrents qui viennent plutôt du monde de la gestion, ou des acteurs  de plateformes d'apprentissage pures et dures", analyse Jean Planet, qui entend promouvoir son savoir-faire au travers d'une suite logicielle complète distribuée en mode SAAS, complètement web, souples et adaptables. Elle permet l'animation de réseaux d'établissements,  offre des capacités d''interopérabilité avec les SI... Bâtie en Open Source,  la solution, K-Sup, a véritablement été élaborée  pour répondre aux besoin de l'enseignement supérieur et la recherche. "L'ensemble de nos services et notre proximité seront un gage de crédibilité pour notre PME. Techniquement, l'essentiel des aménagements portera sur l'interopérabilité avec les SI des institutionnels et du ministère de l'éducation, ce qui ne représente pas d'obstacles techniques majeurs", estime le Pdg de Kosmos, qui aimerait réaliser 5% à 10% de son chiffre d'affaires à l'horizon 2018 avec cette première implantation à l'international. De quoi conforter la croissance sur le territoire nationale qui devrait s'émousser par rapport aux trois dernières années.

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