A Lyon, on veut produire des entreprises championnes à la chaîne

Des chefs d'entreprise, la CCI, Bpifrance et Erdf ont exposé leurs idées et leurs objectifs pour faire grandir les entreprises rhône-alpines, lors d'un débat sur les entreprises de taille intermédiaire organisé par La Tribune à Lyon.
Après l'Ile-de-France, Rhône-Alpes est la région française qui concentre le plus grand nombre d'ETI.

"Il y a 750 entreprises de taille intermédiaire en Rhône-Alpes, dont seulement 140 ne sont pas financées par des capitaux étrangers. Nous avons lancé un programme pour aider les PME de la région à grandir, et nous nous sommes donné pour objectif de faire émerger une trentaine de nouvelles ETI par an sur notre territoire."

Jean Mougin, le vice-président de la Chambre de Commerce de Lyon, a affiché ses ambitions lors d'un débat organisé par La Tribune à Lyon le 10 octobre dernier. Après l'Ile-de-France, Rhône-Alpes est la région française qui concentre le plus grand nombre d'ETI, ces sociétés qui ne sont plus des PME mais pas encore de grands groupes. Or ces ETI sont les entreprises les plus dynamiques en termes de croissance, et de création d'emplois.

Les nouvelle technologies, une opportunité coûteuse

"Pour grandir, les PME ont besoin de visibilité. Nous y contribuons en concluant des contrats pluriannuels avec nos prestataires locaux. Chaque année, 300 millions d'euros sont investis dans le réseau électrique de la Région", a souligné Didier Nadal, directeur régional ERDF Sillon Rhodanien. ERDF mobilise aussi des PME et des ETI pour accélérer son virage numérique. Terre d'expérimentation de Linky, Rhône-Alpes sera la première région à voir ses foyers équipés de ces compteurs intelligents, en 2015.

Si les nouvelles technologies recèlent d'opportunités pour les entreprises, s'équiper peut s'avérer coûteux. Jean-Yves Gilet, le directeur exécutif ETI et grandes entreprises de Bpifrance, a souligné le retard des entreprises françaises en équipements de robotique :

"L'écart avec le taux d'équipement en robots des entreprises allemandes est significatif et se creuse un peu plus chaque année. Or, la robotisation permet de produire de façon compétitive à la chaîne des produits personnalisés ou de grande série et ainsi de se différencier sur le marché. C'est pourquoi Bpifrance a lancé un prêt robotique à taux préférenciel, et à remboursement différé de deux ans."

Bpifrance a aussi lancé un fonds ETI, doté de 3 milliards d'euros, pour co-investir aux côtés d'investisseurs privés afin de renforcer les fonds propres des entreprises en croissance.

La solution de l'IPO

Pour financer les projets d'Esker, qu'il a fondée en 1985 et qui compte 310 salariés, Jean-Michel Bérard a choisi une introduction en Bourse, en 1997.

"Les liquidités levées nous ont permis d'endurer les années 2000-2008 qui ont été difficiles, avec la nécessité de réinventer nos produits. Être côté implique des contraintes de communication. Mais mieux vaut avoir 4000 actionnaires bienveillants et non intrusifs dans notre gouvernance que deux gros investisseurs"

Antoine Raymond, le PDG d'ARaymond, a vanté le statut de commandite simple de sa société, qui fêtera ses 150 ans l'an prochain, pour faciliter la transmission.

"Nous n'avons pas d'actionnaires, uniquement des associés. Cette forme juridique permet une valorisation faible de la société, et limite ainsi le coût fiscal de la transmission, dès lors que l'on anticipe cette transmission des années avant."

Fournisseur de systèmes de fixation, notamment pour l'automobile, ARaymond devrait réaliser 920 millions d'euros cette année. Mais pour doper la croissance d'une entreprise, le patron de ce groupe de 950 personnes en France et 5500 dans le monde, a un seul conseil : "Prenez soin de vos équipes. Ce sont elles qui font l'innovation et le succès de votre entreprise."

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Commentaires 3
à écrit le 20/10/2014 à 4:24
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tout à fait d'accord M Raymond !!!!!! ce ne sont pas les inutiles de BPI qui apporteront quoique ce soit !!!!

à écrit le 16/10/2014 à 21:36
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Rien contre l'auteur mais je pense que le titre de cet article ne se trouve malheureusement pas parmi les plus intelligents qu'on peut trouver dans la littérature journalistique de langue française.

à écrit le 16/10/2014 à 21:34
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A lyon la CCI, Bpifrance voudraient faire croire qu'elles sont indispensables, peut être pour disserter sans fin dans les forum qu'elles aiment à organiser, tant leurs permanent(e)s sont désoeuvré(e)s. Ca fait bien rire.

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