UN PACKAGE DE TECHNOLOGIES
Ellina Levina, analyste de la politique climatique et énergétique de l'Agence Internationale de l'Energie, explique que les énergies renouvelables peuvent nous aider à passer sous les 2 degrés de réchauffement de la planète (objectif de la Cop 21) à condition d'employer « un package de technologies ». « Le coût des renouvelables baisse mais elles nécessitent du stockage ou une autre énergie de secours à cause de l'intermittence de la lumière solaire et du vent ».
LES RENOUVELABLES CHEZ ERDF
Le distributeur public d'électricité ERDF intègre les énergies renouvelables : « l'augmentation des installations solaires et éoliennes est importante. Nous avons 13 000 mégawatts de puissance installée en France et 800 en Île de France. Le problème c'est la résilience des réseaux compte tenu de cette intermittence des énergies renouvelables » explique Jean-Luc Aschard, directeur interrégional Île de France d'ERDF.
DES BOÎTES DANS LA BOÎTE
Le bâtiment est source d'émission de CO2 et consommateur d'énergie. Pour le neuf, des solutions sont disponibles, mais pour l'ancien il faut les adapter. En commençant par améliorer l'isolation intérieure et extérieure. « Mais à Paris, les contraintes esthétiques et historiques empêchent l'isolation extérieure dans de nombreux cas. Dans le tertiaire, c'est plus facile avec des « boîtes dans la boîte », des caissons d'isolation dans les bureaux explique Hélène Burlet, adjointe au directeur en charge des programmes et de la stratégie du CEA-Liten. En revanche, de nouveaux panneaux solaires qui captent la lumière sur les deux faces sont en cours de mise au point. « Ces modules bifaciaux pourraient même être intégrés aux vitrage » prévoit l'adjointe au directeur du CEA
GOOGLE VEUT ÊTRE CARBONE NEUTRE
Nick Leeder, directeur général de Google France, rappelle que « nos data centers consomment beaucoup d'énergie. Depuis 2007 nous sommes « carbone neutre » en compensant ces émissions et en produisant 1,1 gigawatt en énergies renouvelables, dans lesquelles nous allons investir 2,5 milliards de dollars pour être à 100 % d'ici 2025 ».
VÉHICULES ÉLECTRIQUES : LE PROBLÈME DES RECHARGES
« Pour développer les transports électriques, la RATP a des projets de flottes de bus électriques. Mais les stations de recharge doivent être très puissantes, l'équivalent d'un data center. En revanche, la borne pour recharger les voitures ne nous pose pas de problème, c'est l'équivalent en puissance d'un chauffe eau. Quant à l'espace public, Autolib bénéficie de mille stations de recharge pour des charges de 3 kW/h. Mais pour les bornes de charge rapide à 22 ou 42 kW/h, c'est plus compliqué. Sans parler des corridors de recharge sur les autoroutes pour les Tesla pour lesquels il faut fournir un mégawatt ! » avertit Jean-luc Aschard d'ERDF.
HYDROGENE : LA FRANCE EN RETARD
La propulsion à l'hydrogène peut être un adjuvant intéressant à la propulsion électrique. « Nous sommes en retard par rapport à l'Allemagne mais ça bouge. L'hydrogène permet de prendre le relai au-delà de l'autonomie de la batterie d'une voiture électrique, environ 160 km maximum. Une flotte équipée d'une pile à combustible est en test entre Lyon et Grenoble sur un trajet de 80 km. Inconvénient : il n'existe peu ou pas de stations de recharge en hydrogène, même s'il est prévu dans installer le long des autoroutes » précise Hélène Burlet du CEA.
Sujets les + commentés