Dreem, ou l'équation du sommeil court mais profond

Qui ne rêve pas d'économiser des heures de sommeil sans en subir les conséquences ? Une start-up française est sur le point de concrétiser ce rêve grâce à un "bandeau de sommeil" connecté.
Le bandeau élaboré par Dreem stimule le cerveau au moyen d'algorithmes et de capteurs électroniques pour améliorer la qualité du sommeil.

Un adulte doit dormir entre 7 et 9 heures par jour. C'est ce que recommande la fondation du sommeil américaine (National Sleep Foundation) dans sa nouvelle étude sur la durée de sommeil appropriée en fonction de l'âge. Ainsi, les personnes de plus de 65 ans ont besoin de 7 à 8 heures de sommeil par jour, moitié moins que les nouveaux nés.

Mais il ne s'agit que de recommandations. S'il "peut être approprié" de dormir plus de dix heures par jour pour un adulte, comment savoir précisément ce dont notre corps a besoin ? Le "bandeau de sommeil" élaboré par la start-up Dreem veut apporter la réponse à cette question. Mieux encore, cet objet connecté devrait permettre de dormir moins longtemps et plus profondément.

Diminuer le stress et la fatigue

Le bandeau actuellement développé par Dreem stimulera le cerveau au moyen d'algorithmes et de capteurs électroniques. Le but : "tenter d'améliorer la durée et la qualité du sommeil profond pour diminuer la sensation de stress et de fatigue durant la journée", expliquent Quentin Soulet de Brugière et Hugo Mercier, cofondateurs. Ces deux anciens élèves de Polytechnique ont en effet constaté les conséquences du manque de sommeil sur les adultes, dont la perte de mémoire ou la déconcentration.

En collaboration avec les médecins du sommeil de la Pitié salpêtrière et les chercheurs en neurosciences de l'Institut du Cerveau et de la Moelle épinière (ICM), ces deux entrepreneurs comptent donc "améliorer les capacités cognitives" des utilisateurs.

Étudier le rôle du sommeil dans certaines maladies

Mais il existe également "une corrélation effective entre un sommeil trop court ou peu profond pendant plusieurs années et l'apparition de certaines pathologies, dont les maladies cardio-vasculaires", constate Hugo Mercier, CEO de Dreem.

Aujourd'hui, le bandeau connecté, relié à une application mobile, est encore au stade de prototype. Mais à terme, il devrait permettre aux chercheurs de Dreem d'étudier les relations entre le sommeil et des maladies comme l'obésité, l'hypertension, Alzheimer ou encore Parkinson. "Les chercheurs pourront étudier le rôle joué par le sommeil dans ces maladies grâce au dispositif d'acquisition de données de l'application", explique Hugo Mercier.

Futur leader de la neurotechnologie ?

Les cofondateurs de Dreem souhaiteraient en effet propulser leur start-up à la pointe de la neurotechnologie. Dix mois après sa création en mars 2014, Dreem a  déjà bouclé un premier tour de table et gagné deux concours d'innovation : la première phase du Concours mondial d'innovation 2030, ainsi que le Grand prix de l'innovation 2014.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 5
à écrit le 10/02/2015 à 6:34
Signaler
Start Up française proposez nous au moins de choisir la langue (française!) sur votre site!!

à écrit le 09/02/2015 à 22:30
Signaler
ou alors, il suffit d'utiliser les 100aines autres applications disponible sur son mobile ou pour les plus geeks sur les bracelets connectés. pas besoin d'un autre bandeau en plus.. ca sent le détournement de fond de projets européens ou cice, comme...

à écrit le 09/02/2015 à 16:40
Signaler
"Les chercheurs de Dreem devraient étudier les relations entre le sommeil et des maladies comme l'obésité, l'hypertension, Alzheimer ou encore Parkinson, " On ne peut pas dire qu'ils manquent d'ambition ! ils devraient aussi étendre leurs recherches ...

le 09/02/2015 à 16:52
Signaler
Y en a qui bossent, qui agissent, qui mouillent la chemise. Et y en a qui critiquent tout, bien cachés derrière leur écran, un verre de bière à la main, avant d'émarger au chômedu. Les chiens aboient, la caravane passe...

le 09/02/2015 à 17:25
Signaler
il existe déjà des recherches sur ces domaines.Ce sont même des grands classiques. Après qu'une technique simple permette d'étendre les études à un panel plus important tout en permettant de gagner un peu d'argent, pourquoi pas ?

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.