Jean-Paul Lubot : "Je crois avant tout à la qualité des contenus"

Après avoir longtemps occupé des fonctions managériales dans la presse écrite, où il a lancé avec succès plusieurs titres, Jean-Paul Lubot, 49 ans, est devenu investisseur et entrepreneur.

Pourquoi avoir quitté l'univers des médias pour devenir entrepreneur ?

Je suis un pur produit de la presse écrite. J'ai commencé au Figaro, puis j'ai lancé des magazines en Europe de l'Est. En rentrant en France, j'ai rejoint le groupe Emap (devenu Mandadori Nda), où j'ai créé FHM, un magazine masculin, ainsi que Closer. Puis, j'ai intégré le groupe Marie-Claire dont j'ai été le directeur général pendant dix ans. J'étais aussi en charge de la diversification, et à un moment donné, j'ai eu envie de faire autre chose. Dans ces groupes, j'étais un « intrapreneur », en lançant des titres, comme chez Emap, ou le gratuit féminin Stylist chez Marie-Claire. Mais je n'avais jamais travaillé pour moi-même. J'ai suivi le programme de general manager de la Harvard Business School, où on enseigne le breakthrough thinking, la réflexion en rupture, une notion que j'ai souhaité appliquer en tant qu'entrepreneur. C'est pourquoi j'ai quitté Marie-Claire en février dernier pour créer ma holding JPLMInvest, qui a pour vocation de prendre des participations dans de jeunes entreprises innovantes.

Dans quels secteurs ?

Je suis présent dans le capital de sept entreprises dans les univers de l'événementiel, de la data, des web agency, de la cigarette électronique, de la musique. Je suis par exemple actionnaire d'Adways, qui fait de la vidéo interactive, et de Yakabooks, qui intervient dans le livre social. Nous produisons des livres en grande quantité sur une base de location de droits et nous les vendons 2 €. C'est un business qui a un rôle social. Je suis aussi présent dans le capital de Beyond Twenty, une start-up anglaise qui a développé un procédé de cigarette électronique totalement révolutionnaire. J'ai aussi eu la chance d'être contacté par François Paillier, l'ancien président de la banque Edmond de Rotschild Corporate Finance, qui a fondé sa propre structure de fusion acquisition, Transactions et Cie, spécialisée dans l'accompagnement de sociétés indépendantes ou familiales. Je l'ai rejoint comme membre du board puis comme partner. Nous accompagnons les entrepreneurs dans toutes les décisions importantes de la vie de l'entreprise. C'est un nouveau métier qui me passionne. Même si j'ai une formation d'école de commerce, Audiencia Nantes puis Sup de Co Paris, je ne suis pas un technicien de la finance. Mais je suis surtout amené à travailler sur la stratégie globale des entreprises. Je viens également de devenir senior adviser de Creative Content.

Quel est votre rôle dans cette agence de contenus indépendante?

Je les accompagne dans la réflexion stratégique pour leurs clients  et le développement de leur activité. Ce qui m'a beaucoup plu dans cette agence, c'est de travailler sur l'excellence des contenus. Je crois avant tout dans la qualité des contenus. Creative Content essaie de donner du sens à la communication des entreprises et des marques pour créer de l'influence. Nous réfléchissons à des dispositifs impactants, puis nous développons des stratégies de communication, particulièrement dans les domaines de la RSE (responsabilité sociale de l'entreprise) et la marque employeur.

Comment parvenez-vous à mener de front toutes ces activités ?

Je crois beaucoup au travail collectif et je suis très entouré dans chacune de ces sociétés. Je suis moins dans la production que dans la réflexion. Je suis très heureux d'être devenu entrepreneur, même si ce n'est pas toujours facile. D'ailleurs, je vais monter une nouvelle société dans un tout autre secteur, dans laquelle je serai PDG, en association avec des professionnels reconnus.

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Commentaire 1
à écrit le 06/11/2017 à 13:16
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"Je crois avant tout dans la qualité des contenus" Oui après avoir fait un passage à la "Harvard Business School" je suppose parce que Closer, Marie-Claire et FHM ne sont pas représentatifs de la presse ayant un contenu de qualité hein. Ha la...

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