L'exosquelette français fait ses premiers pas

Hercule accompagne les mouvements de l'utilisateur en supportant les efforts à sa place. Les usages militaires et civils sont multiples. Ce prototype de robot collaboratif, présenté au salon Milipol à Paris, est développé par la PME RB3D en partenariat avec la DGA et le CEA.
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Les Américains et les Japonais ne sont pas les seuls à concevoir des exosquelettes, ces structures qui épousent le corps humain et permettent de décupler la force de son utilisateur. L'étonnant "robot collaboratif" Hercule est présenté pour la première fois au grand public au salon Milipol, dédié à la sécurité, à Paris à partir du 18 octobre.

Ce prototype français est le fruit de la collaboration entre trois acteurs motivés par cette nouvelle forme de robotique, le CEA-LIST, la DGA (Délégation générale de l'armement) et une petite PME bourguignonne RB 3D. "Depuis 2001 nous développons des bras robotisés qui servent à aider les ouvriers pour des tâches pénibles ou délicates. Nous cherchons à nous diversifier dans le secteur prometteur des exosquelettes dont les débouchés tant militaires que civils sont importantes", explique Serge Grygorowicz, PDG de l'entreprise. "Grâce à l'expertise scientifique du CEA-LIST et à l'aide financière de la DGA, ce prototype a pu voir le jour en seulement deux ans", poursuit-il.

Porter 100 kilos à la vitesse de 4 km/h

L'utilisateur s'harnache avec cette étonnante armure pesant une vingtaine de kilos et c'est parti pour une marche forcée à la vitesse de 4 km/h avec la possibilité de porter sur le dos une charge maximale de 100 kg, la batterie offrant une autonomie de cinq heures. Hercule détecte lui-même les mouvements de l'utilisateur et ne fait que les accompagner en supportant les efforts à la place de l'homme. Pour la sécurité de l'utilisateur, une centrale inertielle supervise l'équilibre de l'exosquelette.

Ce projet a nécessité un investissement de 2,7 millions d'euros, financé à 75% par la DGA dans le cadre de son dispositif "Rapid" d'aide aux PME. Dès 2012, les premiers tests de qualification vont être engagés et le robot Hercule pourrait équiper les fantassins à partir de 2015. Un second prototype sera développé avec des bras robotisé permettant de porter la charge devant soi et non dans le dos.

En dehors des militaires, cet équipement de pointe pourrait être utilisé par les services de secours pour transporter des équipements lourds sur les sites d'intervention, par le personnel médical pour des patients handicapés ou incapables de se déplacer, et par les ouvriers du BTP pour manipuler des charges lourdes sur des chantiers. Hercule sera commercialisé à partir de 2014-2015 au prix de 20.000 euros l'exemplaire.

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