Zynga proche du «Game Over» ?

L'éditeur de jeux pour réseaux sociaux s'écroule de 18% à l'ouverture du Nasdaq ce vendredi après l'annonce de résultats catastrophiques. Dix mois après son introduction en Bourse en fanfare, la société californienne, très dépendante de Facebook, subit la lassitude des internautes et a perdu les trois quarts de sa valeur boursière.
Mark Pincus, le fondateur et directeur général de Zynga. Copyright Reuters

La Bourse ne croit plus en Zynga. Le géant des jeux pour réseaux sociaux («FarmVille», «Mafia Wars», «Texas HoldEm Poker»?) vient encore d?annoncer de mauvaises nouvelles: un abaissement drastique de ses prévisions annuelles et une dépréciation massive de son acquisition de l?éditeur de jeux pour mobile OMGPop réalisée en mars dernier. L?action Zynga s?écroule de 18% vendredi à l'ouverture du Nasdaq, autour de 2,30 dollars. Sa capitalisation est ainsi ramenée à 1,7 milliard de dollars, soit 100 millions de plus que la trésorerie que Zynga avait dans ses caisses à fin juin ! La star des jeux en ligne, qui a réalisé plus de 1 milliard de dollars de chiffre d?affaires l?an dernier, rien qu?avec des biens virtuels achetés par les joueurs internautes, a perdu les trois quarts de sa valeur boursière en dix mois.

Perte d?audience, acquisition trop chère
Après un premier profit warning fin juillet, Zynga a prévenu jeudi soir qu?il allait accuser une perte nette de 90 à 105 millions de dollars au troisième trimestre. Sur l?année, la société de Mark Pincus ne table plus que sur un excédent brut d?exploitation de 147 à 180 millions de dollars, qui pourrait être 35% à 40% inférieur aux projections antérieures. L?entreprise va passer une charge de dépréciation de 85 à 95 millions de dollars sur l?acquisition annoncée en mars d?OMGPop, l?éditeur du jeu «Draw Something», ce qui représente près de la moitié de la valeur du rachat (180 millions de dollars), visiblement surpayé. Ce jeu sur mobile, inspiré du «Pictionary», a perdu plusieurs millions d?utilisateurs en quelques mois. Zynga promet de réduire ses coûts et de rationaliser ses projets de jeu en développement, mais de continuer à investir dans l?activité mobile. La société de San Francisco, qui rappelle que ses jeux attirent 311 millions d?utilisateurs actifs cumulés par mois (voir les données sur le site spécialisé AppData), s?en tient à sa stratégie consistant à évoluer d?un profil de développeur de jeu pour des sites web tiers (essentiellement Facebook) vers celui de plateforme de jeux en propre.

Une dégringolade boursière
Le 16 décembre dernier, Zynga était entré en fanfare en Bourse, au prix de 9,50 dollars, levant un montant record de 1 milliard de dollars et étant ainsi valorisé 6,6 milliards de dollars, autant que Electronic Arts, le géant des jeux vidéos («Sim City», «FIFA», etc). La société de San Francisco a même coté plus de 14 dollars en mars dernier. Depuis son introduction, ce sont plus de 4,5 milliards de dollars de capitalisation envolée... Soit l?équivalent de la valeur actuelle d?Electronic Arts, qui a lui-même perdu 38%. Pour mémoire, Facebook, introduit à 38 dollars en mai dernier, vaut 21,95 dollars aujourd?hui (-42%) et capitalise 53 milliards de dollars?
 

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Commentaires 6
à écrit le 06/10/2012 à 13:59
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je joue sur les jeu zynga mais je ne mets aucun euro dedans d'ailleurs je remarque que nous les joueurs gratos abandonnons tres vite les jeu quetes et autre trop dur et plus de progessions alors bayou zynga mais tu ne va pas me manquer

à écrit le 05/10/2012 à 18:56
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Franchement il faut être tordu pour penser que Zynga a un quelconque intérêt technologique.

à écrit le 05/10/2012 à 16:36
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Merci mon Dieu... Fini FarmVille !!!!!!

à écrit le 05/10/2012 à 15:50
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Et pssscchiiittttt fait la 2ème bulle internet !

à écrit le 05/10/2012 à 15:17
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dans 5 ans facebook et zynga ne faudront plus rien car tous le monde sera passe a autre chose. ce ne sont que du vent, comme myspace en sont temps

le 05/10/2012 à 15:30
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Il n'y aura pas eu que des perdants ! Pour les fondateurs et les bénéficiaires, peu importe le cours de l'action quelques années après l'IPO...pour les gogos c'est tant pis pour eux.

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