Tout va de Charybde en Scylla pour BlackBerry. Le groupe canadien a annoncé ce vendredi une perte de 4,4 milliards de dollars au troisième trimestre, soit plus de quatre fois celle essuyée au trimestre précédent.
L'ampleur de la perte s'explique, selon BlackBerry, par une charge de 4,6 milliards pour dépréciation d'actifs et invendus.
Un chiffre d'affaires en baisse de 56% sur le trimestre par rapport à l'an dernier
La situation du fabricant de téléphones s'explique principalement par des ventes des boitiers en forte chute. BlackBerry a vendu 1,9 million de smartphones auprès de ses circuits de distribution, c'est pratiquement la moitié des appareils écoulés au trimestre précédent.
Au total, les ventes de smartphones à la fois auprès des distributeurs et aussi aux clients finaux ont été de 4,3 millions de boitiers, dont 3,2 millions de boitiers BlackBerry 7. Il apparaît donc que l'échec du Z10 s'est confirmé au cours de la période. Le chiffre d'affaires sur les trois mois de l'exercice fiscal a été de 1,2 milliard de dollars, soit 56% de moins par rapport au même trimestre l'an dernier.
Un partenariat avec Foxconn
Parallèlement à cette annonce de sa mauvaise santé, le groupe BlackBerry a dévoilé un accord de partenariat avec Foxconn, décrit comme le "plus grand fabricant de produits électroniques et de composants" qui va fabriquer une bonne partie des smartphones BlackBerry et gérer les stocks, là où BlackBerry a connu le plus de problèmes.
Sur les neuf premiers mois de l'année, les pertes se montent à 5,4 milliards de dollars
Les difficultés du groupe sont loin d'être dissipées après le choc du deuxième trimestre quand le groupe avait annoncé une perte de près d'un milliard de dollars, la suppression de 4.500 emplois ou 40% de ses effectifs, et avait tenté de se vendre en vain.
Depuis le début de son exercice, donc sur 9 mois, l'ex-fleuron des télécommunications affiche une perte nette de 5,4 milliards de dollars à comparer avec une perte de 744 millions sur la même période de l'exercice précédent.
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