Derrière un business en crise, se cache souvent une bonne affaire. Des investisseurs liés au milieu de la "tech" californien ont proposé de racheter la plateforme de stockage de bitcoins MtGox pour un bitcoin symbolique. Et ont formellement déposé une offre auprès tribunal des faillites du Japon en charge de l'affaire, rapporte vendredi le Wall Street Journal.

La société du Français Mark Karpelès s'était subitement volatilisée le 25 février après la perte de 850.000 bitcoins (750.000 appartenant à des clients et 100.000 à la société elle-même). 

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Officiellement en faillite au Japon depuis début mars, MtGox a néanmoins annoncé avoir retrouvé 200.000 bitcoins à la fin mars, ramenant le total de bitcoins disparus à 65.000, soit environ 276 millions d'euros. 

Faire renaître MtGox, en plus sécuritaire

Le groupe d'investisseurs rassemble des profils assez variés, des venture-capitalistes influents aux hommes d'affaires classiques. On y trouve, par exemple, le Californien William Quigley, patron de Clearstone Venture Partners, Brock Pierce, fils de l'ancien james Bond, ou encore John Betts, ancien manager au sein de départements de trading chez Goldman Sachs et Morgan Stanley. Ce dernier deviendrait le nouveau patron de la plateforme ressuscitée. 

Ensemble, ils souhaitent en effet relancer les échanges et instaurer un nouveau business model plus sécuritaire pour MtGox. D'après les documents déposés à la justice japonaise, 50% des frais de transaction prélevés serait systématiquement mis de côté pour rembourser les clients en cas de problèmes, détaille le WSJ.

Une garantie censée faire renaître la confiance de la planète bitcoin, après le choc provoqué par le gel des fonds de plus de 120.000 clients de MtGox.

 Les victimes récupéreraient 20% de leur argent

Le tribunal des faillites du Japon devra étudier l'offre. Mais la valorisation quasi-nulle de la société pourrait bien être un obstacle à la validation de l'opération. Le groupe d'investisseurs justifient un tel prix en raison du "vide total d'information" quant aux centaines de milliers de bitcoins encore manquants. Il est impossible de placer une valeur sur des pièces de monnaie perdues, argumentent-ils.

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Les créanciers lésés, dont les comptes ont été gelés sans préavis, auraient la possibilité de récupérer un montant proportionnel à leurs investissements, par rapport aux 200.000 bitcoins retrouvés. Soit un taux de recouvrement de 20% de leurs créances environ. Ils pourraient recevoir le montant équivalent en monnaie réelle ou en parts de fonds propres dans la nouvelle plateforme.