Téléphonie mobile : on pourra bientôt envoyer... des odeurs

Un appareil dont la commercialisation est prévue pour 2015 permettra, dans un premier temps aux utilisateurs d'iPhone, d'envoyer et de recevoir des messages olfactifs.
"On a ciblé deux domaines, celui du café, pour lequel on a travaillé avec les fondateurs de Café Coutume (un torréfacteur parisien, ndlr), et plus largement celui de l'alimentaire", explique à l'AFP l'instigateur du projet. (Photo: Reuters)

Envoyer et recevoir des odeurs par SMS, c'est ce que permettra l'oPhone, dont la commercialisation est prévue début 2015. Et cela suscite "un grand intérêt de la part de la Silicon Valley, car il s'agit concrètement de pouvoir changer la communication globale d'aujourd'hui", a expliqué à l'AFP l'initiateur du projet, David Edwards, professeur de génie biomédical à Harvard.

Il s'agit d'un petit boîtier blanc de forme cylindrique reposant sur un dock, qui fonctionne grâce à la manipulation technologique de particules, d'une manière similaire à la technologie d'aérosols médicaux qui a permis à ce philanthrope, écrivain et inventeur en série, de bâtir sa fortune à la fin des années 1990.

300.000 combinaisons olfactives possibles

Pour exploiter cette idée, issue de l'un de ses cours à Harvard, il a cofondé la société Vapor Communications. D'abord réservé aux utilisateurs de l'iPhone par le biais d'une application gratuite appelée oSnap, téléchargeable à partir du 17 juin, l'oPhone dispose pour l'instant de 32 odeurs originales.

Afin de créer sa propre odeur, l'utilisateur peut en combiner jusqu'à huit, ce qui représente d'ores et déjà 300.000 combinaisons possibles.

Une fois le système opérationnel, un promeneur pourra par exemple prendre une photo lors d'une balade en forêt, à laquelle il ajoutera ensuite une ou plusieurs odeurs restituant l'ambiance olfactive l'entourant.

Démonstration à Paris en juin

Il enverra ensuite un "oNote", un fichier transmis par SMS, à un ami, qui en visualisera d'abord la composition sur le site dédié, puis, s'il dispose lui aussi d'un iPhone, le téléchargera vers l'oPhone pour le sentir. L'odeur en elle-même sera produite par des mini-capsules baptisées oChips.

Le public pourra se rendre au Laboratoire parisien de David Edwards, dans le 1er arrondissement, du 19 au 31 juin pour une démonstration de l'appareil. Parallèlement une campagne de financement participatif se déroulera sur le site Indiegogo du 17 juin au 31 juillet.

Les contributeurs pourront bénéficier du produit en avant-première à un prix préférentiel de 149 euros, contre 199 euros lors de sa mise en vente. David Edwards détaille:

"Dans un deuxième temps, il y aura la possibilité de prendre une photo, dont un logiciel déduira l'odeur, d'ajuster les odeurs de base dont le nombre sera augmenté avec d'autres domaines thématiques"

Spark Capital ouvre l'oeil

Preuve de cet intérêt, Vapor Communications compte parmi ses "business angels" le fondateur de Spark Capital, un fonds d'investissement spécialisé dans les technologies mobiles qui a contribué ces dernières années aux success stories de Twitter, Foursquare et Tumblr.

S'il n'est pas encore possible aujourd'hui d'imaginer un dispositif analysant une odeur pour la retranscrire fidèlement -"trop compliqué pour l'instant" selon le chimiste et mathématicien-, l'émergence du message olfactif pourrait bien avoir un impact équivalent à celui de l'impression 3D.

Source: AFP

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Commentaires 2
à écrit le 20/05/2014 à 9:40
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...et ça va servir à quoi? Le genre de chose qu'on pourrait bien taxer!

le 21/05/2014 à 8:37
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Tu vas pouvoir sentir l'odeur de mes toilettes.

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