NSA : combien (vous) coûte le stockage des appels téléphoniques ?

La NSA stockerait toutes les données de cinq pays différents pendant un mois, croit savoir le site américain Gizmodo, qui s'est amusé à faire le calcul des sommes engagées pour le contribuable.
Mounia Van de Casteele
Plus les données sont stockées longtemps, moins cela revient cher. Or la NSA les supprimant au bout d'un mois, cela coûte bien plus cher.

La NSA enregistre chaque appel téléphonique passé aux Bahamas et stocke ces données pendant un mois. Voici ce qu'assure le site Gizmodo, qui se base sur un récent rapport publié par The Intercept, selon lequel l'agence du renseignement américain ferait de même pour cinq pays à travers le monde. Et à hauteur de plus de 100 millions d'appels par jour, cela fait beaucoup de données à stocker.

Ce qui n'est pas sans nécessiter beaucoup de moyens techniques - que ce soit en matière d'électricité, de matériel, de location d'espace de centre de données, de garantie - mais aussi financiers. Aussi le site américain s'est-il amusé à estimer le coût d'une telle opération pour le contribuable. Il calcule notamment celui du stockage d'un gigaoctet de données et nous apprend que plus elles sont stockées longtemps, moins cela est cher. Or la NSA les supprimant au bout d'un mois, cela coûte bien plus cher.

Environ 5 millions de dollars pour un pays

Résultat des courses: après plusieurs savants calculs, le site arrive à la conclusion selon laquelle le stockage des appels aux Bahamas coûterait entre 3,4 et 5,3 millions de dollars par an. Cela revient à des dizaines de millions de dollars, si l'on ne prend en compte que cinq des pays dans lesquels la NSA opère de la même manière.

De plus, le site qui s'appuie toujours sur le même rapport, assure que la NSA serait engagé sur huit ans avec la société General Dynamics pour le traitement des données, par un contrat de 51 millions de dollars, soit 6 millions de dollars supplémentaires par an.

Bref, en ajoutant, à la louche, quelques millions de dollars supplémentaires caractéristiques du gaspillage des organisations internationales, le site évalue à plus de 50 milliards de dollars le coût du stockage de données par la NSA... De quoi donner le vertige si l'on se rappelle qu'il ne s'agit que d'une opération d'une agence qui opère à une échelle mondiale, en considérant que ce budget ne serait qu'une faible fraction du budget global, conclut le site.

Mounia Van de Casteele

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 8
à écrit le 21/05/2014 à 20:07
Signaler
C'est ballot de payer si chère ces stockage d'information pour ne rien en faire ou pour ne pas avoir le temps de les étudier... Ne pas savoir où un avion c'est craché alors que les portable étaient soit disant allumé; ou ne pas pouvoir empêcher le cr...

à écrit le 21/05/2014 à 18:29
Signaler
Ils vont rejoindre les 5 officiers chinois?

à écrit le 21/05/2014 à 11:25
Signaler
Le fameux Cloud, c'est une invention de la NSA et des polices politiques nationales et supranationales, mais il y a aussi une foule de petits malins de l’espionnage industriel qui en ont fait leur bases de données subtiles. Enfin bref, pour croire ...

à écrit le 21/05/2014 à 10:00
Signaler
pearl Harbor et le world trade center prouvent que écouter et comprendre sont 2choses distinctes !!

le 24/05/2014 à 20:59
Signaler
Sa ne sert a rien d'écouter si on ne comprend pas !

à écrit le 21/05/2014 à 9:37
Signaler
L'ajout "a la louche" fait passer de quelques de dizaine de millions à 50 milliards...

le 21/05/2014 à 13:14
Signaler
Vous avez raison, ces chiffres sont extravagants si il s'agit seulement du stockage, la NSA a demandé au Congrès 48,2M$ pour 2014.

à écrit le 21/05/2014 à 9:16
Signaler
Ce qui est incroyable .... on surveille les données téléphoniques, le Net etc .... mais impossible de retrouver un avion de la Malaisie ... les satellites sont myopes ... pas de position .... on se moque de nous ! .....

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.