Nommé en février 2014 pour succéder à Steve Ballmer, Satya Nadella comptabilise déjà une rétribution record. Pour l'exercice fiscal 2013/2014, le Pdg du géant américain des logiciels a perçu un salaire de base de 919.000 dollars auquel s'ajoutent un bonus de 3,6 millions de dollars et quelque 59,18 millions de stock-options d'une valeur de 79,8 millions de dollars (62,5 millions d'euros).
Il ne pourra cependant pas exercer ses stock-options avant 2019, selon le document boursier qui indique que leur versement doit se faire "sur sept ans". Un choix justifié par les membres du conseil d'administration pour "inciter Satya Nadella à améliorer les retours sur investissement des actionnaires sur le long terme".
Pour l'exercice fiscal 2015, la rémunération du Pdg de 47 ans devrait revenir à 18 millions de dollars (14 millions d'euros) selon le document publié lundi, soit un salaire de base de 1,2 million de dollars, un bonus en numéraire de 3,6 millions au maximum, et des actions pour un montant de 13,2 millions.
Une annonce faite dans un contexte tendu
La publication de la rémunération de Satya Nadella pourrait être embarrassante car elle intervient moins de deux semaines après une polémique suscitée par ses propos sur les hausses de rémunération des femmes.
Début octobre, lors d'une conférence dans l'Arizona (sud-ouest), une membre du conseil d'administration de Microsoft l'avait interrogé sur le conseil qu'il donnerait aux femmes n'osant pas demander une augmentation de salaire. Le patron de la firme de Redmond avait répondu qu'il "ne s'agissait pas de demander une augmentation, mais plutôt de connaître et de faire confiance au système, qui accordera les augmentations méritées au fil du temps", avant d'ajouter que les femmes devaient plutôt se fier à leur "karma". Des propos pour lesquels il s'était excusé rapidement sur Twitter :
Interrogé sur l'égalité salariale lors d'une présentation à San Francisco le 20 octobre, le patron de Microsoft a par ailleurs déclaré:
"J'ai vérifié que c'est quelque chose que nous faisons respecter. Hommes et femmes sont payés autant à Microsoft."
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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