Qui est le nouveau numéro trois mondial des smartphones ? La startup chinoise Xiaomi

Très populaire sur son marché national, la jeune entreprise pékinoise a écoulé 18 millions d’appareils au troisième trimestre, dépassant LG, Huawei et Lenovo pour se hisser dans le tiercé de tête avec 5,6% de part de marché mondiale, loin derrière Samsung et Apple, selon le cabinet Strategy Analytics.
Delphine Cuny
Lei Jun, le fondateur et PDG de Xiaomi, souvent présenté comme le Steve Jobs chinois.

Xiaomi (prononcer « shiaomi »), plus souvent appelé « Mi » tout court, poursuit sa trajectoire météoritique. La startup de l'entrepreneur en série prodige Lei Jun, souvent présenté comme le Steve Jobs chinois, vient de se hisser au troisième rang mondial des fabricants de smartphones. Déjà propulsée au cinquième rang au deuxième trimestre, la société pékinoise créée en 2010 a été « la star du secteur au cours de ce troisième trimestre » relève Neil Mawston, du cabinet spécialisé Strategy Analytics. Xiaomi a écoulé 18 millions de smartphones, trois fois plus que l'an dernier à la même période, « captant une part de marché record » de 5,6% et grimpant ainsi « pour la première fois de son histoire à la troisième place mondiale »

Il devance le sud-coréen LG qui a pourtant bien performé avec 16,8 millions de modèles vendus (5,2% de part de marché) et son compatriote Huawei (5,1%), qui détenait cette troisième place au deuxième trimestre, ainsi que Lenovo, dont la croissance a fortement ralenti. Cependant, le géant chinois des PC pourrait ravir la troisième place mondiale le trimestre prochain puisqu'il vient de finaliser le rachat de Motorola. Le cabinet IDC classe de son côté Lenovo derrière Xiaomi et juste devant LG.

Samsung détrôné en Chine

Xiaomi a détrôné Samsung en Chine l'an dernier, devenant le numéro un mondial de ce marché colossal, devenu le premier en volume, devant les Etats-Unis. Le lancement de son dernier modèle le Mi4, en août a été un vrai succès, vendu quasi exclusivement en ligne, à grand renfort de marketing sur les réseaux sociaux locaux, Sina Weibo et autres WeChat. Ses smartphones milieu de gamme, qui tournent sous une version modifiée d'Android et sont assemblés dans les usines de Foxconn, sont « extrêmement populaires en Chine : la prochaine étape pour Xiaomi est de viser les marchés à l'international, en Asie et en Europe, où il risque de se heurter aux obstacles de sa faible notoriété et des problèmes de brevets l'année prochaine » prédit l'expert de Strategy Analytics.

La marque branchée chinoise a recruté un ambassadeur de choc l'an dernier, Hugo Barra, un ancien de Google, polyglotte d'origine brésilienne, qui faisait partie de l'équipe Android. Le fondateur et PDG de Xiaomi, Lei Jun, avait affirmé l'an dernier que la levée de fonds réalisée par son entreprise valorisait celle-ci 10 milliards de dollars... Une estimation qui avait surpris à l'époque mais qui a sans doute largement progressé depuis.

Delphine Cuny

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Commentaire 1
à écrit le 30/10/2014 à 12:36
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on prononce siaaa 'o' mi

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