Uber fait la une des journaux depuis le début de l'année et semble en passe de devenir un verbe : Maurice Lévy, le président du directoire de Publicis, confie dans une interview au Financial Times que la nouvelle inquiétude des patrons est de « se faire uberiser », du nom de la startup californienne connue pour son application mobile de mise en relation avec des chauffeurs de véhicules de tourisme sans licence de taxi.
« Tout le monde commence à craindre de se faire Uberiser. C'est l'idée qu'on se réveille soudainement en découvrant que son activité historique a disparu... Les clients n'ont jamais été aussi désorientés ou inquiets au sujet de leur marque et de leur modèle économique » déclare Maurice Lévy dans cet entretien au FT.
Recruter des geeks pour résister au « tsunami numérique »
Le publicitaire de 72 ans reconnaît que le « tsunami numérique » a causé des bouleversements inédits dans son propre secteur depuis l'apparition de la radio et de la télévision. L'arrivée de concurrents tels que Google et Facebook ont changé la façon dont les gens consomment l'information, et partant la publicité. La réponse du groupe publicitaire : « nous employons des geeks, des fondus d'informatique, des joueurs de jeu vidéo », autrement dit des mathématiciens et des « data scientists ». Publicis vient aussi d'annoncer l'acquisition de l'Américain Sapient, cabinet de conseil en technologie et marketing au secteur de la finance pour 3,7 milliards de dollars.
Les voeux 2015 de Maurice Lévy :
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