Deux mois après le piratage de Sony, une interrogation demeure : comment les autorités américaines ont-elles pu établir la responsabilité de la Corée du Nord après seulement trois semaines d'investigation ? Une interrogation dont le New York Times pourrait bien avoir la réponse puisque selon le quotidien américain, la NSA connaissait déjà bien le système informatique de Pyongyang, pour l'avoir infiltré elle-même quatre ans plus tôt.
En 2010, l'agence de sécurité américaine aurait en effet infiltré les réseaux chinois qui connectent la Corée du Nord au reste du monde, ont expliqué au journal d'ancien responsables officiels et experts de la NSA.
Des traqueurs dans le système informatique
Un programme destiné à traquer les hackers nord coréens liés au gouvernement a été introduit dans le système informatique du pays, dont le "Bureau 121". C'est précisément à partir de cette entité qu'aurait été pilotée l'attaque contre les studios hollywoodiens, en novembre dernier.
Pendant quatre ans, de précieuses informations auraient donc été collectées par la Maison Blanche, permettant à Barack Obama d'incriminer directement le gouvernement de Kim Jong-un, parodié dans le film "The Interview" de Sony, dont les pirates voulaient empêcher la diffusion. Une décision inhabituelle de la part du président des États-Unis, qui s'est toujours gardé d'accuser aussi explicitement un gouvernement de cyberattaques, souligne le New York Times.
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