Quand Google et Uber jouent à "Attrape moi si tu peux"

Uber évoque un "partenariat stratégique". Sur son site, la startup californienne a annoncé, le 2 février, avoir conclu un marché avec l'université américaine Carnegie Mellon University (CMU) afin de plancher sur un projet de voiture autonome.
Mounia Van de Casteele
Éric Schmidt, président du conseil d'administration de Google, s'apprête à monter à bord d'un prototype de Google Car sans pilote, lors d'une démonstration au siège de la firme, à Mountain View, en Californie, le 2 février dernier.

Google peut-il «uberiser» Uber, pour reprendre la désormais célèbre formule de Maurice Lévy? En tout cas, la start-up ne demande pas mieux, à en croire Thibaud Simphal, le DG France d'Uber :

« Nous n'avons pas peur de la concurrence, elle est saine, et nous sommes prêts à nous faire "uberiser" nous-mêmes, s'amuse le jeune dirigeant.

Et tant mieux si c'est l'un de nos actionnaires, Google, qui arrive à "uberiser" Uber», insiste Thibaud Simphal. Le trentenaire explique en effet qu'il faudrait alors « jouer au chat et à la souris de l'innovation»... Quoi de plus excitant pour cette start-up en quête de défis à relever !

Pour mémoire, le géant américain de l'Internet - représenté par David Drummond au conseil d'administration d'Uber, dans laquelle il a investi en août 2013 quelque 258 millions de dollars (227 millions d'euros) via son fonds de capital-risque Google Ventures -plancherait sur un projet de service de réservation de voitures qui concurrencerait celui de Travis Kalanick, en lien avec son projet de véhicule autonome, la fameuse Google Car. Or, Uber a justement annoncé sur son site le 2 février qu'elle allait se lancer dans... la voiture autonome !

Plus de chauffeurs pour les VTC ?

Pour cela, la start-up a même noué un partenariat avec la très cotée université américaine de Carnegie Mellon (CMU), à Pittsburgh.

Concrètement, cette association passera par la création d'un centre de technologies avancées, afin que la crème de la crème des chercheurs imagine des technologies de pointe permettant la circulation sans chauffeur des objets et des personnes à grande échelle. Vaste programme.

Ces deux projets verront-ils le jour ? Y a-t-il assez de place sur le marché pour deux mastodontes comme Uber et Google ? Et quid des chauffeurs ? Thibaud Simphal reconnaît qu'une telle robotisation de la profession aurait de quoi les inquiéter, mais « la transformation ne va pas se faire en un jour. Les chauffeurs ont le temps de voir venir», veut-il rassurer.

Mounia Van de Casteele

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