Après TF1, M6 se lance dans l'incubation de startups

Le groupe de télévision lance "Up by M6", un incubateur de startups spécialisé dans les médias, la publicité, le divertissement et le e-commerce. Une dizaine de projets seront sélectionnés d'ici à cet été.
Sylvain Rolland
Up by M6 est le premier incubateur de startups du groupe de télévision.

Deux ans après l'incubateur de TF1, son concurrent M6 veut lui aussi surfer sur la vague des startups. Le groupe privé vient de lancer son propre incubateur baptisé Up by M6. La première promotion, qui débutera d'ici à cet été, comportera "une dizaine" de pépites dans les secteurs des médias, de la publicité, du divertissement et du e-commerce, stratégiques pour la chaîne en quête de diversification de ses revenus.

Six mois d'incubation, deux promos par an

Pour se donner le maximum de chance de détecter une poule aux oeufs d'or, Up by M6 compte lancer deux promotions d'une dizaine de startups par an. L'incubation durera six mois renouvelables, au terme desquels le groupe M6 pourra investir au minimum 100.000 euros, soit en capital dans l'entreprise, soit en espaces publicitaires sur ses chaînes, soit en aidant la société à se développer en mettant à sa disposition ses compétences en design, marketing, informatique ou encore en ressources humaines.

Les startups sélectionnées - qui devront avoir mis au point un prototype pour espérer être prises à l'issue de la phase de sélection qui se terminera fin mai - bénéficieront en outre d'un hébergement dans les locaux de M6, de conseils par des experts métiers référents du groupe (juridique, finance, communication, RH...), d'un parrainage par des managers internes au groupe, et d'un accompagnement pour tester leurs solutions sur les sites et les plateformes du groupe.

Diversification à tout-va

L'initiative voit le jour dans le cas d'un partenariat avec l'agence de conseil Tapptic, qui avait déjà aidé M6 à monter sa plateforme de télévision de rattrapage 6Play. Elle s'inscrit dans la droite lignée d'une stratégie de diversification commune à de plus en plus de médias, à commencer par le groupe TF1, qui a monté son propre incubateur en 2015 avec l'agence de développement économique Paris&Co, mais aussi le groupe de presse Le Parisien-Les Echos, qui a lancé son fonds d'incubation avec le consultant Roland Berger.

L'enjeu pour M6, comme pour ses collègues des médias, est de multiplier les sources de revenus face à un marché publicitaire difficile et d'accélérer sa transformation digitale. En 2016, l'ex "petite chaîne qui monte" a réalisé un tiers de son chiffre d'affaires via des revenus non-publicitaires, soit 425,4 millions d'euros sur un revenu total de 1,28 milliard d'euros. Après l'arrêt de la commercialisation de M6 Mobile by Orange, le groupe a décidé de miser sur les startups pour trouver des relais de croissance à long-terme, à l'heure où la consommation de la télévision évolue sous l'effet des nouvelles technologies et la montée en puissance des plateformes internet comme Netflix.

Ainsi, depuis 2015, l'ex "petite chaîne qui monte" investit dans l'immobilier (via les agences de son animateur-star Stéphane Plaza). Elle détient aussi - entre autres - le site monalbumphoto.fr et le site de cashback, codes promos et réduction iGraal, après avoir revendu l'opticien en ligne malentille.com et le site Happyview.fr au groupe Alain Afflelou.

Sylvain Rolland

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Commentaires 2
à écrit le 10/05/2017 à 17:10
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Merci pour votre attention, c'est corrigé.

à écrit le 10/05/2017 à 14:53
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Bonjour, Il y a une erreur dans votre article. Le site www.malentille.com n'appartient plus au groupe M6.

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