L'opposition numérique à Donald Trump se renforce. Face à la multiplication des mesures et décrets annoncés par le président américain depuis son élection, la société civile se mobilise sur le terrain numérique. L'association intitulée Coalition démocratique contre Trump a lancé une application pour boycotter toutes les entreprises du milliardaire américain et celles dans lesquelles il a des intérêts. Les personnalités ayant apporté leur soutien à M.Trump durant la campagne sont également dans le viseur du collectif. L'application "Boycott Trump", disponible pour iOS et Android, revendique environ 125.000 usagers sur son site.
L'association fondée au printemps 2016 avait "pour principal but de s'assurer que Donald Trump ne soit jamais président". Quelques semaines après l'élection du milliardaire, la mobilisation des internautes pour cette campagne de boycott s'accroît.
Plus de 250 entreprises concernées
Les concepteurs de l'application ont visé large pour construire la base de données des entreprises concernées. Outre les firmes détenues par l'ancien présentateur de téléréalité, Starbucks, qui a une enseigne dans la Trump Tower, fait également partie des entreprises sélectionnées. Il y a également Amazon qui revend des vêtements de la marque Trump ainsi que la marque créée par sa fille Ivenka (qui porte le même nom). Nike, Gucci sont également visés par cette application.
Les concepteurs de l'application ont également pris en compte les firmes qui avaient soutenu Trump pendant la campagne présidentielle comme Johnson and Johnson. Crédits : Boycott Trump.
Des conflits d'intérêts ciblés
En parallèle de cette application, l'association effectue un travail d'information et de sensibilisation des citoyens sur les conflits d'intérêts concernant Donald Trump. L'un des dossiers les plus importants concerne tous les intérêts économiques que Donald Trump entretient avec la Russie. L'organisation a notamment publié une liste de toutes les sociétés qui ont été enregistrées par Donald Trump en Russie. Il y en aurait plus de 200 selon les documents publiés.
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Une mobilisation qui rejoint celles du terrain
Cet appel au boycott rejoint toutes les mobilisations de terrain qui ont accompagné les débuts de la prise de pouvoir de M.Trump. Des milliers de femmes se sont mobilisées aux États-Unis et dans de nombreux pays seulement quelques heures après l'investiture du nouveau président. Plus récemment, plusieurs membres et firmes de la Silicon Valley se sont exprimés à l'encontre du décret anti-immigration entré en vigueur le week-end dernier. Même le PDG de Tesla et SpaceX, Elon Musk a évoqué son scepticisme à l'égard de cette décision alors qu'il a été conseiller économique de M.Trump et qu'il a affirmé à plusieurs reprises son soutien au candidat républicain pendant la campagne présidentielle.
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