Divorce consommé entre Vivendi et Mediaset

Dans un communiqué publié ce mercredi, le géant des médias dirigé par Vincent Bolloré « se considère aujourd'hui libéré de sa volonté de privilégier une solution amicale » avec le groupe de de télévision de Silvio Berlusconi, et « se réserve le droit de mener toute action visant à défendre ses intérêts et ceux de ses actionnaires ».
Pierre Manière
Vincent Bolloré, le chef de file de Vivendi.

Tout rabibochage, un temps évoqué, paraît désormais exclu. Ce mercredi, Vivendi s'est fendu d'un communiqué tirant à boulets rouges contre Mediaset. Dans cette missive, le géant des médias de Vincent Bolloré fustige les attaques en justice du groupe de télévision de Silvio Berlusconi - dont il songeait un temps à racheter Mediaset Premium, son bouquet de chaînes payantes, avant de se rétracter.

Dans son communiqué, Vivendi affirme « [s'être] toujours déclaré ouvert à la discussion dans le différend qui l'oppose à Mediaset, et n'a eu de cesse, ces derniers mois, de rechercher des solutions alternatives ». Le groupe de Vincent Bolloré regrette que « pour seule réponse » à « son attitude constructive », il a essuyé « des communications agressives » et « le lancement de multiples actions judiciaires ».

Des « hypothèses irréalistes »

Vivendi « réaffirme » ensuite que « le business plan de Mediaset Premium qui lui a été présenté, et qui prévoit l'atteinte de l'équilibre d'exploitation en 2018, repose sur des hypothèses irréalistes ». Et qu'en l'état, à l'en croire, il « ne peut donc être tenu responsable de la situation actuelle ».

Résultat, Vivendi décide donc de couper les ponts. Dans le même communiqué, le groupe « se considère aujourd'hui libéré de sa volonté de privilégier une solution amicale, et se réserve le droit de mener toute action visant à défendre ses intérêts et ceux de ses actionnaires ». Pour rappel, depuis le printemps dernier, rien ne va plus entre Vivendi et Mediaset. Fin juin, Vivendi a fait capoter un « partenariat stratégique » entre les deux groupes, évoquant « des différends significatifs dans l'analyse des résultats de sa filiale de télévision payante, Mediaset Premium ». Au mois d'août, Mediaset a engagé une action en justice contre Vivendi. Et la semaine dernière, le groupe de Silvio Berlusconi a carrément demandé la mise sous séquestre de 3,5% du capital du spécialiste français des médias, soit la part qui devait lui revenir en échange de son bouquet de télévision premium.

Pierre Manière

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Commentaires 5
à écrit le 20/10/2016 à 17:55
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Je tente à nouveau ma chance : le délicieux tycoon breton à encore frappé....est ce plus consensuel messieurs les censeurs ?

à écrit le 20/10/2016 à 4:59
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Vincent, mets plus de citron dans tes huitres, cela les rend plus digestes, ainsi tu seras plus cool. "Quoique" comme disait le Grand Devos.

à écrit le 19/10/2016 à 22:14
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Et la version de Mediaset?...

à écrit le 19/10/2016 à 20:44
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Bollore est un champion de la com Il le prouve chez iTélé Attendons 6 mois pour voir les chiffres de canal et on rigolera !!!

à écrit le 19/10/2016 à 19:13
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Le kim jong-il breton a frappé....

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