La Poste va investir près de 5 millions d'euros en publicité pour le lancement de Digiposte. Ce montant en dit long sur les ambitions de La Poste pour accompagner ce nouveau service ouvert aux entreprises et aux particuliers à partir du 14 mars.
Payant pour les premières et gratuit pour les seconds (jusqu'à 1go), ce service d'échanges numériques combine une boîte aux lettres électronique, un coffre-fort et un échange de partage de documents. Le tout sécurisé. Il permet, par exemple, aux entreprises d'envoyer à un particulier ses factures et ses bulletins de paye dans un espace sécurisé où le destinataire pourra les archiver.
Ce lancement relève de la stratégie de développement de La Poste pour compenser la perte des volumes de courrier induite par leur dématérialisation. "C'est un élément essentiel de notre stratégie d'innovations", a souligné mardi Jean-Paul Bailly, président de La Poste, lors d'une conférence de presse. La Poste espère ainsi rallier les entreprises tentées par une numérisation de leurs courriers en leur proposant un espace sécurisé.
Près de 10 millions d'euros ont été mobilisés pour le mettre au point. Et six mois de test ont été nécessaires. Vingt-cinq entreprises dont ADP, spécialiste de la gestion de paie et de ressources humaines, la Banque Postale et Acadomia, ont déjà recours à Digiposte.
La méthode peut réduire leurs coûts. Notamment dans l'émission et de la distribution de bulletins de paye. La Banque Postale chiffre à 20% la diminution de coûts de l'émission mensuelle de 2,5 millions de bulletins de paye.
Le caractère sécurisé du sytème pourrait aussi inciter les particuliers à dématérialiser leurs factures, relevés de comptes bancaires et autres documents administratifs. Toujours chez la Banque Postale, seuls 300.000 des 13 millions de relevés sont aujourd'hui dématérialisés. Au Crédit Mutuel, seuls 25% des clients ont adhéré au relevé numérique.
Digiposte espère rallier "plus d'un million de particuliers" et "plusieurs centaines d'entreprises" et devenir le "standard" en la matière, fait valoir Nicolas Routier (photo), directeur général du courrier de La Poste.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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