Avis aux amateurs de livres numériques. L'américain Amazon, numéro un mondial de la distribution en ligne, lancera le 3 mai une version à bas prix de son "e-reader", le Kindle. Cette nouvelle mouture, qui sera dans un premier temps disponible aux Etats-Unis seulement, coûtera 114 dollars. Soit un prix inférieur de 18% à celui du Kindle d'entrée de gamme, qui vaut 139 dollars. Pour mémoire, le Kindle le plus cher est commercialisé à 379 dollars.
Des fenêtres publicitaires en contrepartie
Le hic, c'est qu'en contrepartie de ce prix considéré comme très attractif par Amazon, le lecteur devra subir l'apparition de fenêtres publicitaires sur son écran. Certes, Amazon et ses partenaires commerciaux - comme le constructeur automobile Buick (groupe General Motors) et le fabricant de cosmétiques Olay (Procter & Gamble) - ont fait en sorte que les publicités ne sautent pas au visage pendant la lecture, mais apparaissent dans des bannières situées au bas de l'écran. Pas sûr que cela suffise à rassurer les amoureux de lecture.
La concurrence s'est développée avec le Nook et les tablettes
Si Amazon propose un Kindle à 114 dollars, c'est parce que le groupe souhaite "faire en sorte que tous ceux qui veulent un Kindle puissent se l'offrir", prétend Jeff Bezos, patron et fondateur d'Amazon. En réalité, depuis le lancement du Kindle en 2007, au prix de 399 dollars, la concurrence s'est développée, avec le Nook du libraire américain Barnes & Noble et les tablettes comme l'iPad d'Apple, qui permettent non seulement de lire des livres mais de surfer sur Internet, de jouer à des jeux, de regarder des vidéos, etc...
Le marché américain des livres numériques triplera d'ici à 2015
Pour résister à ses rivaux, Amazon n'a pas trente-six solutions. Une baisse de prix, c'est encore ce qu'il y a de plus sûr pour tenter de garder la part du lion d'un marché américain des livres numériques qui devrait tripler d'ici à 2015, à 2,8 milliards de dollars, selon le cabinet Forrester. Amazon fait bel et bien du business, pas de la philantropie, contrairement aux dires de son PDG.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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