Apple prêt à collaborer avec les opérateurs sur une mini carte SIM

La firme à la pomme veut commercialiser des appareils encore plus fins. Elle adopte cette fois la démarche de la standardisation et de la concertation.
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Après le bras de fer, la main tendue ? Apple a déposé la semaine dernière auprès de l'institut européen des normes de télécoms (ETSI) un projet de carte SIM encore plus petite que celle utilisée dans son iPhone 4 et dans son iPad, et ce avec le soutien des opérateurs. C'est une dirigeante de France Télécome;lécom, Anne Bouverot, la directrice des activités mobiles, qui a révélé cette information lors de la conférence sur les technologies organisée par Reuters. L'ETSI a confirmé qu'Apple avait soumis cette proposition de nouveau standard.

La démarche signale un net réchauffement des relations entre les opérateurs et la firme à la pomme, qui n'a jamais confirmé travailler sur un projet de carte SIM directement intégrée au téléphone, qui lui aurait permis de court-circuiter les « telcos », les propriétaires de ces cartes à puces qui stockent les données des abonnés. Ce projet de « soft SIM » (soft pour logiciel), exploré avec le français Gemalto, avait été éventé à l'automne par des opérateurs européens très inquiets.

Poids des subventions

« Ils ont fait cela en empruntant la voie de la standardisation, au travers d'ETSI, et avec l'appui de certains des grands opérateurs mobiles, parmi lesquels Orange (...) Cela montre certainement qu'ils sont prêts à travailler avec les organismes de standardisation et avec les opérateurs », s'est félicitée Anne Bouverot. « Apple rentre dans le moule, dans le rang », décrypte un opérateur qui, prudent, reconnaît qu'il ignore si le groupe californien travaille toujours sur son projet de « soft SIM ». D'autant qu'Apple étudie depuis plusieurs années les moyens de s'affranchir de l'emprise des opérateurs : il avait par exemple déposé dès 2006 une demande de brevet sur un serveur d'opérateur virtuel (MVNO).

Ce nouveau projet de carte SIM miniature se fera donc cette fois avec l'assentiment des opérateurs, qui restent des acteurs clés de l'industrie mobile, du fait du poids des subventions accordées (ou non) à tel ou tel modèle de smartphone. L'objectif d'Apple, connu et même moqué pour sa course à la miniaturisation de l'iPod par exemple (décliné en mini, nano, shuffle, etc.), est de commercialiser de nouveaux téléphones ou tablettes encore plus fins. La micro-SIM qui équipe l'iPhone 4 et l'iPad est déjà 52 % plus petite qu'une SIM classique (15 mm x 12 mm contre 25 mm x 15 mm) et n'est pas compatible avec un autre téléphone. Les premiers appareils équipés de la future SIM miniature ne devraient pas sortir avant l'an prochain selon Anne Bouverot. Le processus de standardisation pourrait prendre plusieurs mois, un an voire plus, selon l'ETSI.

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