Technicolor rejette une nouvelle offre de JPMorgan

Les nouvelles dispositions ont été jugées "défavorables pour la société et ses actionnaires" par le conseil d'administration de Technicolor et ce malgré le relèvement de l'offre de JPMorgan à 1,90 euro par action contre 1,60 auparavant.
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Le conseil d'administration du groupe de technologies en difficultés Technicolor a refusé une nouvelle offre relevée de recapitalisation déposée par la banque américaine JPMorgan et recommandé de s'en tenir à la précédente, moins contraignante. La nouvelle proposition de JPMorgan, relevée à 1,90 euro par action nouvelle contre 1,60 euro auparavant, prévoyait l'introduction de nouvelles dispositions que Technicolor "a estimées défavorables pour la société et ses actionnaires", indique-t-il dans un communiqué. Il maintient en conséquence sa recommandation en faveur de la précédente offre de la banque américaine, datant du 2 mai.

Une nouvelle offre "très positive"

Le conseil d'administration souligne avoir jugé "très positive" la nouvelle offre de JPMorgan "d'augmenter le prix de souscription à l'augmentation de capital réservée". Celle-ci portait l'augmentation de capital dans une fourchette comprise entre 169 et 179 millions d'euros, contre 147 à 158 millions dans l'offre précédente. Elle faisait suite à l'offre déposée fin mai par la société d'investissement américaine Vector Capital, qui a proposé de recapitaliser Technicolor en deux temps avec des actions nouvelles à 1,90 euro pour la première tranche et de 1,56 euro pour sa seconde, le tout pour un montant allant jusqu'à 186 millions d'euros.

Deux clauses nouvelles posent problème

Mais, précise le conseil d'administration, la nouvelle offre de JPMorgan comportait deux clauses nouvelles qui ont poussé le conseil à la refuser. "Ces nouvelles dispositions (...) comprenaient une indemnité dite "break-up fee" ainsi qu'une nouvelle condition (...) imposant qu'aucune résolution ayant un objet équivalent (...) ne soit soumise au vote de l'Assemblée Générale", révèle-t-il. Or, poursuit-il, "compte tenu de l'obligation, en droit français, de soumettre les résolutions Vector au vote de l'assemblée générale ainsi que tout amendement présenté par un actionnaire, cette condition rendait les engagements de JPMorgan (au titre de sa nouvelle proposition) moins certains" que dans la précédente offre. "En conséquence, le conseil a conclu que le caractère ferme et irrévocable des contrats JPMorgan (la première offre, ndlr) était plus favorable à la société et à ses actionnaires et que l'incertitude générée par cette nouvelle condition l'emportait sur les avantages" de la nouvelle proposition de la banque américaine, écrit-il. Il rappelle avoir recommandé le 29 mai dernier "à l'unanimité" aux actionnaires de se prononcer en faveur de la première offre de JPMorgan.

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