L'ombre de Google plane sur le procès d'Apple contre Samsung

Apple accuse Samsung de lui avoir volé des brevets. Mais selon Samsung, c'est plutôt au système Androïd, qui appartient à Google, que la marque à la pomme devrait s'attaquer. Explications.
En s'en prenant à Samsung, Apple mène en réalité "une attaque contre Android", le système d'exploitation mobile de Google, a affirmé mardi l'avocat du groupe sud-coréen. (Photo : Reuters)

La rivalité entre le coréen Samsung et l'américain Apple ne date pas d'hier. Mais avec le procès qui s'est ouvert sur lundi à San José (États-Unis), un regain de tension se fait sentir.

Les deux groupes s'accusent mutuellement devant le tribunal californien de violations de brevets sur une série de modèles de téléphones et de tablettes, dont l'iPhone 5 de la marque à la pomme et le Galaxy S3 de son concurrent. Deux modèles sortis en 2012.

Apple s'attaque à Google, se défend Samsung

En s'en prenant à Samsung, Apple mène en réalité "une attaque contre Android", le système d'exploitation mobile de Google, a affirmé mardi l'avocat du groupe sud-coréen.

"Apple essaye de limiter le choix des consommateurs et de gagner un avantage injuste sur (le logiciel) Android de Google", et de "gagner devant vous, dans ce tribunal, ce qu'il a perdu sur le marché.

Androïd s'est en effet imposé comme le premier système d'exploitation sur le marché mondial des smartphones comme des tablettes, détrônant iOS, le logiciel qui fait tourner l'iPhone et la tablette iPad d'Apple. Google laisse toute une série de fabricants utiliser Android, mais Samsung, premier fabricant mondial de smartphones, est le plus en vue.

Apple réfute

Il faut dire que l'un des chefs d'accusation porte sur les 37 millions de smartphones vendus par le concurrent d'Apple, qui utiliseraient des brevets de l'américain, comme des techniques de déblocage tactile par geste, de correction automatique des mots en cours d'écriture ou encore d'accès aux données recherchées par l'utilisateur et de réalisation d'actions sur ces données. Toutes des fonctionnalités du système Androïd, selon l'avocat du groupe sud-coréen.

"Cette affaire ne concerne pas Google", a répondu l'avocat d'Apple. Selon lui, "c'est Samsung, pas Google, qui a choisi de mettre ces fonctionnalités dans ses téléphones".

Un procès à grands enjeux

Les audiences se tiennent dans le même tribunal de la Silicon Valley et devant la même juge, Lucy Koh, que pour deux autres procès très suivis en 2012 et 2013, qui s'étaient soldés par 930 millions de dollars d'amendes pour Samsung. Sans que l'Américain ne parvienne à faire interdire les produits de son concurrent.

La facture pourrait être encore plus lourde cette fois, car les modèles concernés sont plus récents et se sont mieux vendus que ceux au cœur des débats précédents. Apple réclame en effet plus de 2 milliards de dollars de dédommagements.

Verdict dans environ deux mois, a promis la juge Lucy Koh.En cas de nouvelle victoire, Apple disposerait d'arguments juridiques nouveaux pour enrayer la progression de son adversaire aux États-Unis en s'attaquant à des modèles plus récents.

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Commentaire 1
à écrit le 02/04/2014 à 11:19
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la copie est l'arme des asiatiques, ils copient tout. Ceci fonctionne quand on est marginal. Quand on est numéro 1 mondial, sortir du lot est obligatoire. Dès le S3, Samsung aurait du diverger, prendre des risques. Comme Asus peut le faire. Pour moi...

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