Fréquences 4G : l’Etat est le grand gagnant

En empochant 2,8 milliards d’euros lors de la vente des nouvelles fréquences mobiles aux opérateurs télécoms, l’Etat remplit ses caisses au-delà de ses espérances.
Pierre Manière
Les 2,8 milliards d'euros issus de la vente des fréquences seront affectés au Budget 2015.

Les « fréquences en or » n'ont jamais mieux porté leur nom. L'Etat apparaît comme le grand gagnant au terme de l'attribution des nouvelles fréquences 4G aux opérateurs mobiles de l'Hexagone qui s'est achevée ce mardi. De fait, le pactole qui lui revient s'avère bien supérieur à son objectif initial. Au final, Orange, Free, Bouygues Telecom et SFR vont, ensemble, débourser 2,8 milliards d'euros pour bénéficier de ces actifs indispensables, sur le moyen terme, pour faire face à l'explosion de la consommation de données mobiles. Sachant qu'initialement, l'Etat en espérait un minimum de 2,5 milliards d'euros.

Dans un communiqué publié mardi en fin d'après-midi, Bercy s'est donc montré très satisfait. Rappelant que cette manne « sera affecté au budget général », le ministère de l'Economie se félicite d'« une bonne valorisation du patrimoine de l'Etat ».

Maintien de la concurrence

Autre motif de satisfaction pour Bercy : les quatre opérateurs de l'Hexagone ont tous décroché au moins un bloc. Ce qui, à ses yeux, constitue le gage du « maintien de l'animation concurrentielle sur le marché de la téléphonie mobile ». Grâce à ces fréquences, les opérateurs « disposeront ainsi des moyens de poursuivre leur développement, d'améliorer leurs réseaux respectifs et d'enrichir leur offre de services, aujourd'hui en 4G, demain en 5G », poursuit le ministère.

Même constat pour Sébastien Soriano, le chef de file de l'Arcep, le gendarme des télécoms:

« La principale leçon de ces enchères est que chacun des quatre grands opérateurs renforce, par la même occasion, son engagement durable sur le marché. Nous allons vers une stabilisation du marché dans sa configuration actuelle. »

« Le choix de l'investissement »

Surtout, en rappelant les exigences de couvertures liées à l'attribution de fréquences (équipement des territoires les plus ruraux, couverture des trains...), Bercy juge que les quatre acteurs « ont fait le choix de l'investissement ».

Un point sur lequel le gouvernement - à l'instar de l'Arcep - se montre particulièrement attentif. En juin dernier, lorsque Patrick Drahi, le propriétaire de SFR, a tenté de racheter Bouygues Telecom, Emmanuel Macron s'est beaucoup inquiété des possibles conséquences néfastes pour l'investissement d'une telle opération. Et ce, alors que le gouvernement pousse les opérateurs à déployer au plus vite le très haut débit mobile et fixe sur tout le territoire.

    | Lire aussi : Vente des fréquences 4G : c'est terminé !

Pierre Manière

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Commentaires 2
à écrit le 19/11/2015 à 12:52
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comme dit très bien netrick, les fréquences sont une ressources ordinaire, voire gratuite, donc pourquoi faire ds enchères ? pourquoi ne pas faire des enchères sur l'acier pour l'industrie automobile, pourquoi pas faire des enchères sur la nourritu...

à écrit le 18/11/2015 à 10:39
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Les frèquences radio appartiennent à tout le monde, comme l'air que nous respirons ! Donc je continuerais à les utiliser personnellement avec mon propre matériel. Ce sont Maxwell, Hertz et Marconi qui me l'ont dit .

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