Pour pallier le déclin de ses activités traditionnelles, dans la photographie notamment, le groupe nippon Fujifilm Holdings a annoncé jeudi 13 octobre un investissement dans une société pharmaceutique chinoise. Le groupe va acheter des actions ordinaires de la China Resources Pharmaceutical (filiale du conglomérat China Resources Holdings) pour 820 millions de dollars de Hong Kong (96 millions d'euros). Cette opération se fera avec l'entrée de l'entreprise pharmaceutique chinoise à la Bourse de Hong Kong prévue fin octobre et espère lever 2 milliards de dollars, ce qui serait l'une de plus importantes levées de fonds de l'année.
Cette dernière vend des produits de pharmacie, parapharmacie, médecine chinoise et appareils médicaux divers. C'est la 2e société du secteur en Chine en termes de chiffre d'affaires, assure Fujifilm.
Une activité santé qui ne porte pas encore ses fruits
Le groupe nippon continue ainsi d'accélérer sa transition vers les activités liées à la santé afin de compenser la chute des revenus issus de la photographie, même s'il propose toujours quelques appareils photo haut de gamme.
Néanmoins, cela ne suffit pas pour le moment à empêcher la chute du chiffre d'affaires global. Son bénéfice d'exploitation a dévissé de 23,8% à 27,56 milliards au premier trimestre de son exercice 2016/2017, sur un chiffre d'affaires en repli de 7,4% à 547 milliards de yens.
De l'imagerie médicale aux vaccins en passant par les anticancéreux
Pour rappel, Fujifilm a enclenché ce virage santé en novembre 2014 et avait alors annoncé un plan triennal pour que ses activités dans le secteur prennent une ampleur croissante. En 2014, il expliquait espérer générer 1.000 milliards de yens dans la santé en 2018-2019, soit près de 8 milliards d'euros, selon le cours en vigueur à l'époque.
Pour y parvenir, Fujifilm a multiplié les acquisitions ces dernières années:
- En mai 2015, le nippon a acquis Terramedica société spécialisée dans l'imagerie médicale.
- En décembre 2014, il a mis la main sur Kalon Biotherapeutics, société spécialisée dans les vaccins.
- Le groupe travaille également sur le développement de médicaments contre le virus Ebola.
- Enfin, il développe des anticancéreux, travaille sur des molécules contre la maladie d'Alzheimer, mais également sur les cellules souches
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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