Gemalto poursuit son chemin de croix

Le titre du spécialiste de la sécurité numérique reculait de 16%, lundi matin, dans la foulée d’un nouvel avertissement sur ses résultats.
Le groupe a annoncé une charge de dépréciation de 420 millions d’euros, en raison de la détérioration du marché du marché historique des cartes SIM.

Les semestres se suivent et se ressemblent pour Gemalto. Le spécialiste franco-néerlandais a une nouvelle fois révisé à la baisse ses perspectives de résultats pour le deuxième semestre. Pour cette période, Gemalto table désormais sur « un résultat des activités opérationnelles compris entre 200 et 230 millions d'euros », contre 300 à 350 millions évoqués en avril, a annoncé le groupe dans un communiqué vendredi. Le résultat d'exploitation s'établirait ainsi entre 290 et 320 millions d'euros environ pour l'ensemble de l'exercice 2017. Or, les ambitions de la direction ont déjà été revues plusieurs fois à la baisse, puisqu'elle espérait encore un chiffre compris entre 390 et 450 millions en avril, environ 450 millions en mars, entre 500 et 520 millions en octobre et 660 millions auparavant.

« Faible visibilité »

En parallèle, le groupe a annoncé une charge de dépréciation de 420 millions d'euros, en raison de la détérioration du marché historique des cartes SIM. Les marchés n'ont pas tardé à réagir. Lundi, en milieu de matinée, le titre dégringolait de plus de 16%, à près de 46,20 euros. Plombé par l'accumulation de stocks de cartes bancaires aux Etats-Unis et l'attentisme de ses clients avant l'avènement d'une nouvelle génération de cartes SIM, Gemalto suscite désormais la méfiance de nombreux analystes. Ceux d'Invest Securities, par exemple, estiment dans une note que « ce nouvel avertissement souligne la faible visibilité entourant la valeur ». Ils conseillent ainsi d'en « rester à l'écart », « d'autant [qu'ils ne croient] pas à l'intérêt spéculatif à ce stade ».

Société Générale, qui passe à « vendre » contre « conserver » sur la valeur, pointe « un risque pour le modèle d'activité, et pas seulement sur les cartes SIM » et réduit de 22% ses prévisions de bénéfice par action sur la période 2017-2019. Natixis dégrade également son conseil sur le titre, à « réduire » contre « neutre ». Credit Suisse, qui reste a « sous-performer » et abaisse son objectif de cours de 41 euros à 30 euros, note que les tendances continuent à empirer pour les cartes de paiement et les cartes SIM, deux secteurs qui contribuent pour environ 45% au chiffre d'affaires de Gemalto.

(avec agences)

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Commentaire 1
à écrit le 25/07/2017 à 12:51
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Pourquoi censurer un commentaire qui dit la vérité sur les pratiques de sécurité de Gemalto ? Parce que c'est un bon annonceur ? Gros bisous quand même. Chelt

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