Groupe Bolloré réclame 50 millions à France 2 pour la rediffusion d'un "Complément d'enquête"

Le groupe de Vincent Bolloré n'a pas du tout apprécié que France 2 rediffuse jeudi son enquête sur les dessous du business de son groupe, notamment en Afrique, jugeant qu'elle "porte atteinte à ses intérêts commerciaux".
Ce "Complément d'enquête" revenant sur le parcours de l'homme d'affaires breton et notamment sur les activités du groupe familial en Afrique avait été diffusé pour la première fois le 7 avril dernier.

Le groupe Bolloré, dénonçant "une volonté avérée de lui nuire en le dénigrant gravement" à travers une émission "totalement à charge", a annoncé vendredi qu'il réclamait 50 millions d'euros à la chaîne télévisée France 2, pour avoir rediffusé jeudi soir un "Complément d'enquête" consacré à son patron Vincent Bolloré.

"Afin de mettre un terme à cette campagne insidieuse et de protéger tant les intérêts de ses salariés que de ses actionnaires, le groupe Bolloré a assigné France 2 afin d'obtenir réparation devant le Tribunal de Commerce de Paris de son préjudice évalué à 50 millions d'euros", indique le communiqué.

"Une émission à l'encontre du groupe"

Ce "Complément d'enquête" (disponible en replay) revenant sur le parcours de l'homme d'affaires breton et notamment sur les activités du groupe familial en Afrique avait été diffusé pour la première fois le 7 avril dernier. "Cette rediffusion, qui intervient quelques semaines après la diffusion de cette émission totalement à charge et tendancieuse à l'encontre du groupe Bolloré, caractérise désormais une volonté avérée de lui nuire en le dénigrant gravement", a estimé le groupe Bolloré dans son communiqué.

"Ceci porte atteinte à ses intérêts commerciaux", d'autant que l'émission "avait déjà décidé le 9 juin 2016 de revenir sur ce sujet", a souligné le groupe. Le présentateur de l'émission, Nicolas Poincaré, avait répondu ce jour-là à des accusations de bidonnage, portées par Vincent Bolloré quelques jours plus tôt, concernant le témoignage de deux salariés adolescents d'une plantation du groupe au Cameroun qui dénonçaient leurs conditions de travail. Le journaliste avait démenti "formellement" que ces jeunes garçons mineurs aient été payés pour mentir sur leur âge dans le documentaire sur le groupe Bolloré.

(avec AFP)

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Commentaires 4
à écrit le 22/07/2016 à 15:40
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Ben oui quand on est atteint d'achats compulsifs on a besoin de fonds et il peut pas puiser dans ses économies quand même, ça ne se fait pas chez ces gens-là.

à écrit le 22/07/2016 à 14:32
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Il est bon pour la qualité de la Presse et de nos chaînes publiques, que celles-ci soient challengées de temps en temps pour ne pas céder à la tentative de faire de l'audience à grands coups de scandales plus ou moins avérés, voire créés de toutes pi...

le 22/07/2016 à 15:44
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Vous ne savez plus comment justifier le pire vous... Vous savez que même ses plus proches collaborateurs ont du mal à le faire ? Sale boulot que celui de serviteur oligarchique par les temps qui courent. Enfin bon ils ont voulu palper ils son...

à écrit le 22/07/2016 à 12:29
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Qui peux encore croire en une presse libre et impartiale ???

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