L'opérateur de télécommunications japonais Softbank Group a confirmé lundi avoir levé 93 milliards de dollars pour son fonds SoftBank Vision Fund qui doit réaliser des investissements dans les firmes de hautes technologies.

"Le fonds vise un total de 100 milliards de dollars de capital", une somme qui devrait être atteinte dans les six mois à venir, a-t-il indiqué. Il s'agira du plus important fonds dans ce domaine, qui, selon SoftBank, disposera de moyens supérieurs à ceux de tous les autres fonds technologiques réunis.

L'Arabie saoudite injecte 45 milliards de dollars

La contribution de SoftBank Group s'élève à 28 milliards de dollars, soit 3 milliards au-delà du montant initialement prévu. Ce total comprend le transfert d'une partie des actions (25%) de la firme britannique de semi-conducteurs ARM que SoftBank a rachetée récemment, pour un  total de l'ordre de 8,2 milliards de dollars. Le reste de sa contribution est fournie en numéraire. L'injection venant du fonds souverain d'Arabie Saoudite, Private Investment Fund (PFI), s'élève, elle, à 45 milliards de dollars.

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A ces sommes s'ajoutent les apports de titans de l'industrie des hautes technologies comme Apple, Qualcomm, le taïwanais Hon Hai/Foxconn ou encore sa filiale japonaise Sharp. Une société à part entière de SoftBank Group contrôlera le fonds et les décisions d'investissement seront effectuées par un comité dédié.

"Des investissements sur le long terme"

Comme SoftBank pilote ledit fonds par l'entremise d'une filiale, il entrera dans les comptes consolidés du groupe, a précisé l'entreprise japonaise. Le Fonds visera "des investissements significatifs et à long terme" dans les entreprises de technologies de pointe, "via des participations minoritaires ou majoritaires dans les entreprises privées et publiques".

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Le SoftBank Vision Fund devrait être actif dans un large éventail de secteurs technologiques, "y compris, mais sans s'y limiter: l'internet des objets, l'intelligence artificielle, la robotique, les applications mobiles et informatiques, les infrastructure de télécommunications, la biologie informatique ou encore les technologies financières". Ces domaines sont ceux qui ont les faveurs du fondateur et PDG de SoftBank, l'ambitieux milliardaire Masayoshi Son, un patron atypique dans le paysage japonais.

(Avec AFP)