Capgemini fait montre d'un grand appétit depuis le début de l'année. Le géant français de l'informatique a annoncé mardi l'acquisition de la SSII italienne Aive, signant ainsi sa septième opération de croissance externe depuis le 1er janvier. Si la somme de 42,9 millions d'euros déboursée pour mettre la main sur Aive est modeste en regard de la trésorerie nette de Capgemini (1,1 milliard d'euros), ce rachat illustre en revanche parfaitement la stratégie du groupe.
Si ce dernier entend réaliser 10% de son chiffre d'affaires dans les pays émergents "à moyen terme" (il a tout récemment réalisé sa première acquisition en Chine en rachetant Praxis Technology), contre 5% aujourd'hui, pas question pour autant de délaisser l'Europe, son marché historique. L'acquisition d'Aive, qui compte 550 collaborateurs et a réalisé en 2010 un chiffre d'affaires de 56 millions d'euros pour une marge d'excédent brut d'exploitation de 13%, renforcera ainsi l'assise de Capgemini en Italie.
Cette opération permettra également au groupe d'acquérir des compétences supplémentaires dans le "Software as a service", c'est-à-dire la location d'applications informatiques à la demande, une technologie basée sur celle du "cloud computing" (informatique à distance). De la même façon, Capgemini avait acquis en avril les sociétés françaises Avantias et Artesys afin de se développer dans l'informatique dématérialisée. Globalement, la stratégie de croissance externe du groupe vise à se spécialiser dans des métiers bien précis, plutôt qu'à faire la course aux parts de marché.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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