IBM, Apple et Intel : le bal des résultats high tech s'ouvre à Wall Street

La saison des résultats trimestriels débute lundi, aux Etats-Unis. Le secteur des semi-conducteurs a jeté un froid sur les perspectives de la high-tech, la semaine dernière.
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Le climat se fait incertain dans le secteur américain de la high-tech, à l'aube du « bal » des résultats du deuxième trimestre. Celui-ci débute véritablement cette semaine, avec la présentation, lundi, des comptes du mastodonte des services informatiques IBM. Il se poursuivra dès le lendemain avec le géant de l'électronique Apple, puis mercredi avec Intel, le premier fabricant mondial de semi-conducteurs. Cette saison des « trimestriels » dans le secteur des « technos » devrait à nouveau être de très bonne facture aux Etats-Unis, avec une hausse du bénéfice par action estimée à 28% en moyenne, selon les données de l'agence Bloomberg.

IBM, Apple, Intel, etc

Mais, plus que jamais, ce sont surtout les perspectives de ces poids lourds qui intéresseront les analystes et les investisseurs. Certes, le cabinet Gartner estime que les dépenses mondiales en technologies de l'information devraient croître de 7,1% cette année, à 3.672 milliards de dollars, contre 5,9% en 2010. Pourtant, des signes de ralentissement apparaissent. La semaine dernière, les prévisions de plusieurs acteurs des semi-conducteurs, parmi lesquels les américains Applied Materials, Novellus Systems, Microchip Technology et le néerlandais ASML, ont jeté un froid sur l'ensemble du secteur. Tous ont fait part d'un ralentissement de leurs carnets de commandes, invoquant une conjoncture économique trouble. Or l'industrie des semi-conducteurs constitue un indicateur avancé de l'activité des autres pans de la high-tech.

Prudence des grandes entreprises dans leurs commandes selon HP

D'ailleurs, le 9 juillet, lors des Rencontres Economiques d'Aix-en-Provence, Leo Apotheker, le patron de l'américain HP, première entreprise mondiale de technologie en termes de chiffre d'affaires, avait indiqué que les grandes entreprises commençaient à se montrer quelque peu frileuses sur le front des investissements informatiques, en raison, là encore, des incertitudes macro-économiques grandissantes, aux Etats-Unis, en Europe et même en Chine. Quelques jours auparavant, l'américain Oracle avait publié une chute inattendue - de 6% - de ses ventes de serveurs, au titre du quatrième trimestre de son exercice décalé 2010/2011.

Les ménages aussi ralentissent leurs dépenses

Les ménages eux aussi lèvent le pied sur leurs dépenses informatiques. En France, le marché des biens électroniques grand public a chuté de près de 4% au cours des cinq premiers mois de 2011, à 6,4 milliards d'euros, selon l'institut GfK, qui parle lui aussi de « contexte socio-économique tendu. » On connaissait les difficultés du marché des PC depuis sa baisse surprise au premier trimestre, mais les ventes de tablettes s'avèrent elles aussi décevantes. Selon le cabinet IDC, il s'est écoulé 7,2 millions d'ardoises électroniques dans le monde au premier trimestre, soit une chute de 28% par rapport au trois derniers mois de 2010. « Comme le marché du PC, celui des tablettes a été en butte à un premier trimestre difficile, en raison du traditionnel ralentissement des ventes après les fêtes de fin d'année mais également à cause des inquiétudes liées à l'environnement macro-économique », explique Bob O'Donnell, chez IDC. Reste qu'Apple pourrait bien une nouvelle fois faire mentir les Cassandre.
 

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Commentaire 1
à écrit le 18/07/2011 à 11:56
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C'est simple, on en a mare d'acheter Chinois au prix Americain. Les Chinois l'ont bien compris en créant des plateforme d'achat direct de produit equivalent. Les Hightec US ne deviennent de moins en moins representatives.

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