Après Nintendo, Sony sortira ses jeux mobiles Android et iOS en 2018

Envieux du succès de Pokémon Go, Sony a créé son propre studio de développement de jeux mobiles sur smartphones et tablettes. Au Japon, ce marché est trois fois plus important que celui des consoles.
Laszlo Perelstein
Le marché des jeux sur smartphones et tablettes au Japon en 2015 a représenté 9.453 milliards de yens (82 milliards d'euros).

Les consoles PlayStation ne suffisent plus à Sony. Après avoir ouvert son vaste catalogue de jeux en streaming aux utilisateurs de PC, faisant ainsi de l'ombre à Microsoft, le géant nippon vise désormais les systèmes d'exploitations mobile Android de Google et iOS d'Apple. Au moins cinq jeux pour smartphones devraient ainsi sortir autour de mars 2018 au Japon et dans d'autres pays d'Asie, a rapporté le quotidien Nikkei le 14 octobre. Pour ce qui est d'une sortie en Europe ou aux États-Unis, il faudra patienter puisqu'ils ne font pas encore partie du projet, a déclaré une porte-parole de Sony au Wall Street Journal.

Si pour l'heure aucun des futurs titres disponibles n'est connu, certains anciens jeux, qui ne sont pas disponibles sur les consoles de dernière génération, devraient faire partie du lot, écrit Nikkei, selon qui le mystère ne devrait perdurer que jusqu'à la fin de l'année. Les jeux pourraient par ailleurs être liés aux consoles, afin de faire convertir une part du très nombreux joueurs smartphone vers ce marché, précise le journal japonais.

Un studio de développement créé pour l'occasion

La décision pour Sony de se lancer dans les jeux mobiles n'est pas une surprise mais on ignorait jusqu'ici la date des sorties à venir. Le groupe avait en effet annoncé fin mars la formation du studio ForwardWorks à compter du 1er avril pour "déployer de nouveaux services vers le marché en croissance perpétuelle des appareils intelligents".

"Nous nous lançons agressivement dans les jeux mobiles", avait encore déclaré début septembre le Pdg de Sony Kaz Hirai dans une interview au Financial Times.

"Pokémon Go a changé la donne. Je suis très intéressé par le fait que cela a le potentiel de changer la façon dont les gens se déplacent, littéralement", avait-il ajouté, faisant référence au jeu mobile développé par le studio Niantic.

Un marché trois fois plus gros que celui des consoles

Il est vrai que le succès fulgurant de Pokémon Go - jamais un jeu n'était parvenu à réaliser aussi rapidement 500 millions de dollars de chiffre d'affaires - a de quoi faire des envieux. L'application ne rapportera pourtant qu'une somme d'argnt leimitée à Nintendo (pas plus de 10% des revenus générés) puisque le créateur et éditeur historique du jeu a laissé le développement au studio Niantic - une ancienne filiale de Google dans laquelle Nintendo a investi quelques millions d'euros -, en partenariat avec The Pokémon Company, dont Nintendo ne possède que 32%.

     | Lire Pokémon Go : la fausse poule aux oeufs d'or de Nintendo

A contrario, Sony s'est investi à 100% derrière sa filiale, créée pour l'occasion, et devrait tirer de son aventure dans le mobile tous les bénéfices, mais aussi éventuels échecs. Pour le géant japonais, il y a gros à jouer : selon le rapport 2016 du CESA (Computer Entertainment Supplier's Association) qui dresse chaque année l'état des lieux du secteur (lien en japonais), le marché des jeux sur smartphones et tablettes au Japon en 2015 a pesé 9.453 milliards de yens (82 milliards d'euros) contre 3.302 milliards de yens (28 milliards d'euros) pour les ventes de consoles et jeux sur consoles, en baisse par rapport à 2014.

Laszlo Perelstein

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