Les Guillemot, famille fondatrice de Gameloft, n'en possède plus que 1%

Les Guillemot avaient annoncé en fin de semaine leur intention de vendre leurs 22,43% du capital de l'éditeur de jeux vidéo sur mobile à Vivendi dans le cadre de l'OPA lancée par le groupe présidé par Vincent Bolloré.
"Nous pensons que Vivendi ne comprend pas le métier du jeu vidéo, et va s'y fourvoyer. Nous n'avons pas envie d'être passagers d'un bateau qui va échouer au fond de l'océan", a justifié Yves Guillemot, PDG de la société sœur Ubisoft.

Ils auront tiré environ 150 millions d'euros de la vente de leurs parts. La famille Guillemot, fondatrice de Gameloft, ne détient désormais plus que 1% du capital et 1,56% des droits de vote de l'éditeur de jeux vidéo désormais contrôlé par Vivendi, selon un avis de l'Autorité des marchés financiers diffusé mardi. Vivendi a obtenu le contrôle de 61,71% du capital de Gameloft au terme du premier volet de son OPA, rouverte jusqu'au 15 juin.

La famille Guillemot, qui détenait 22,43% du capital de Gameloft en avril, a tenté sans succès de résister à l'offensive du groupe de médias. Début juin, elle avait fait savoir qu'elle vendrait "à regret" l'essentiel de ses titres.

"Nous pensons que Vivendi ne comprend pas le métier du jeu vidéo, et va s'y fourvoyer. Nous n'avons pas envie d'être passagers d'un bateau qui va échouer au fond de l'océan", a justifié Yves Guillemot, PDG de la société sœur Ubisoft, dans une interview publiée dans Le Monde le 9 juin (en abonné).

Vers une montée au capital d'Ubisoft ?

Le patron d'Ubisoft, que Vivendi lorgne aussi, a déclaré que les Guillemot réfléchissaient à l'opportunité d'utiliser le produit de la vente de leurs titres Gameloft pour se renforcer au capital d'Ubisoft. Si le groupe de Vincent Bolloré a indiqué fin avril ne pas avoir l'intention de lancer une OPA sur Ubisoft, il a demandé à être représenté au conseil d'administration. Une suggestion rejetée par les Guillemot.

"Je pense que Vincent Bolloré s'achemine plutôt vers une prise de contrôle rampante. C'est ce qu'il a fait chez Telecom Italia ou Vivendi. Il va d'abord nous dénigrer et essayer de nous déstabiliser, comme il le fait déjà au travers d'Havas. On connaît ses méthodes et on saura s'en défendre", a avancé Yves Guillemot.

     | Lire OPA de Bolloré sur Gameloft : la stratégie du boa

Selon le dernier rapport annuel d'Ubisoft, les Guillemot détenaient de concert environ 9,5% du capital et 16,3% des droits de vote de l'éditeur de jeux vidéos à fin mars 2015.

À 12h11, l'action Gameloft était en baisse de 3,89%, à 7,91 euros, soit moins que les 8 euros proposés par Vivendi dans le cadre de son OPA, tandis qu'Ubisoft perdait 2,5% à 31,65 euros. Le groupe présidé par Vincent Bolloré reculait lui de 1,40%, à 15,48 euros, dans un marché parisien en baisse de 1,26%, à 4.173,75 points.

(avec Reuters et AFP)

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Commentaires 2
à écrit le 14/06/2016 à 18:37
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Bolloré a acheté du vent, tout ce qui tourne autour du jeu vidéo reste provisoire, tout le monde se souvient de sonic et plus personne n'y joue, de même que hungry birds en train de disparaître. Il n'y a que les mmorpg du niveau de WOW a tenir, mais...

à écrit le 14/06/2016 à 12:53
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Il est triste que la direction de Ubisoft ne comprenne pas les évolutions du marché dans lequel la société évolue. Au lieu de devenir un associé de qualité, elle choisit de se transformer en ennemi et reniant les règles dont elle a elle même profité ...

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