Pour mettre la main sur les cartes de Nokia, Uber serait prêt à dépenser bien plus que ce qu'elles ne sont valorisées. Le spécialiste des voitures de transport avec chauffeur, a soumis une offre allant jusqu'à trois milliards de dollars (2,7 milliards d'euros) pour reprendre HERE, la filiale de cartographie du Finlandais, rapporte le New York Times en citant des sources proches du dossier.
La valeur comptable de HERE est de l'ordre de deux milliards d'euros mais Inderes Equity Research valorise l'entreprise entre 4,4 et 6,9 milliards d'euros à partir d'un calcul de la somme des parties.
Outre Uber, dont l'appétit pour HERE était déjà connu, le réseau social de Mark Zuckerberg compte parmi les acquéreurs potentiels de Here, qui suscite également l'intérêt d'un consortium formé par les constructeurs automobiles allemands BMW, Audi et Daimler et du fonds de capital-investissement Hellman & Friedman. Les trois constructeurs font équipe avec le moteur de recherche chinois Baidu, précise par ailleurs l'article du NYT.
Nokia pourrait ne pas vendre sa filiale
Nokia a fait savoir en avril, après l'annonce de son projet de fusion avec Alcatel-Lucent, qu'il envisageait une cession de HERE, concurrente de Google Maps, acquis à prix d'or en 2008 (7,7 milliards de dollars). Lors de l'assemblée générale annuelle le 5 mai, Risto Siilasmaa, le président de Nokia, a toutefois tenu à clarifier la position du Finlandais :
"Soyons clairs: l'examen n'aboutira pas forcément à la vente de HERE. Nous croyons fermement en la possibilité de développer HERE au sein de Nokia; il s'agit avant tout de trouver pour HERE la meilleure possibilité de créer de la valeur."
Le chiffre d'affaires de la filiale de Nokia a augmenté d'un quart au premier trimestre à 261 millions d'euros et Nokia a revu en hausse l'objectif de marge d'exploitation annuelle pour sa filiale, le portant de 7%-12% à 9%-12%.
(L. P. avec Reuters)
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