Pour promouvoir ses start-up, Montpellier fait voter les internautes

Onze jeunes entreprises de la communauté d'agglomération montpelliéraine présentent leur candidature en ligne pour séduire les internautes. A la clé pour les meilleurs : une place privilégiée pour lever des fonds.
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En guise de coup de pouce aux start-up, l?agglomération de Montpellier fait voter les internautes. Depuis ce lundi et jusqu?au 30 août, tous les particuliers peuvent choisir le projet qui leur paraît le plus prometteur. Celles qui auront reçu le plus de votes positifs pourront tenter de lever des fonds auprès de "business angels" lors des rencontres  "jumpInvest" organisées en septembre. Dans leur dossier, ils pourront ainsi rajouter un argument non négligeable, puisqu?ils auront réussi à séduire le public. Et l?opération aura offert à tous une visibilité à peu de frais.

"J?aime"ou "je n?aime pas"

Les candidatures de ces onze jeunes entreprises s?affichent - en PDF et en vidéo - sur un site ad hoc développé par WiSEED, une entreprise toulousaine spécialisée dans le crowd-funding. Le principe est simple : il suffit pour chacun des projets de cliquer sur l?onglet "j?aime" ou "je n?aime pas". Ensuite, l?internaute est renvoyé vers une page où il lui est demandé d?indiquer son adresse mail, afin de s?assurer qu?il ne vote qu?une seule fois par entreprise. Il peut alors évaluer chaque entreprise, en notant par exemple son modèle économique ou bien l?équipe qui a initié le projet. Il peut même préciser quel montant il serait prêt à investir dans la start-up, et pourquoi pas, autoriser la transmission de ses coordonnées aux chefs de projet.

Ces projets font partie du portefeuille de "jeunes pousses" déjà suivies par le service du développement économique de Montpellier. Ceux qui ont été choisis pour participer à cette opération "étaient les plus engagés dans le processus de levée de fonds et avaient déjà entamé les démarches administratives nécessaires", explique une porte-parole de la communauté d?agglomération.

Des ceps de Sirah dans une bouteille

La plupart de ces projets proposent des services essentiellement destinés aux entreprises. Namae, par exemple, développe un logiciel de création de noms de marque, société ou produit, avec des conseils en linguistique et sémiotique. Une autre entreprise, Cartser, vend quand à elle, des logiciels servant à tester les capacités des programmeurs

Quelques heures après son lancement, 200 votes ont déjà été enregistrés sur le site, indique Souleyman Galadima, chargé d?affaires chez WiSEED. Les quelques projets ayant des applications pour le grand public "bénéficient d?une bonne tendance", révèle ce dernier. Parmi eux : les décorations végétales d?intérieur de Greenfeel, sortes de vivariums où les plantes sont alimentées par un gel nutritif biodégradable - par exemple des ceps de Sirah dans une bouteille - ou bien l?achat groupé hyperlocal de "43 degrés".

En 2011, les start-up ont levé 110 millions d'euros en France

Cette initiative vise en outre à dynamiser le financement des start-up. En 2011, ces dernières sont parvenus à lever seulement 110 millions d'euros selon les chiffres de FranceAngels et Chausson Finance. Un chiffre que WiSEED compare avec le montant consacré par les Français dans les jeux de hasard: 85 millions d'euros par jour...

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Commentaires 2
à écrit le 07/08/2012 à 16:56
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C'est une excéllente initiative de la part du BIC de Montpellier d'aider les jeunes pousses à trouver des capitaux d'amorçages Merci pour la citation de 43 Degrés, qui a décidé de jouer le coup du crowdfunding à fond en créant 2 mini-sites dédiés

à écrit le 07/08/2012 à 2:31
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Soyons sérieux, c'est une région qui construit des statues à Staline.

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