Le “Steve Jobs“ français veut lever 20 millions d'euros en Bourse

Medtech, société montpelliéraine spécialisée dans la conception et la commercialisation de robots médicaux a déposé un dossier pour une introduction en Bourse à Paris. Son fondateur, Bertin Nahum est déjà une star parmi les jeunes entrepreneurs français.
Marina Torre
Le patron de Medtech, Bertin Nahum, se dit "flatté" par la reconnaissance dont il fait l'objet en France. (DR)

Il avait été classé quatrième au palmarès des entrepreneurs les plus révolutionnaires au monde, juste derrière le fondateur d'Apple ou encore celui de Facebook. Même si cette liste avait été dressée pour une revue canadienne destinée aux enfants, son nom et son succès ont fait de Bertin Nahum l'un des nouveaux champions de l'innovation à la française. Fleur Pellerin, la ministre déléguée chargée des PME, de l'innovation et de l'Economie numérique lui a même remis la Légion d'honneur en septembre. La success story continue pour l'entrepreneur qui vise désormais une introduction en bourse pour sa société, Medtech, au mieux avant Noël. 

 Pas encore de bénéfice

Spécialisée dans la fabrication de robots médicaux, l'entreprise dont le siège est situé à Montpellier a en effet déposé le 28 octobre un dossier d'introduction en bourse sur la plateforme NYSE Euronext Paris. La société créée en 2002 ne réalise toujours pas de bénéfice, mais mise notamment sur son robot chirurgien Rosa pour convaincre le monde médical. Présente dans 30 pays, la société déclare avoir engrangé 1,8 million d'euros de chiffre d'affaires au dernier exercice. 

Son potentiel de croissance ? Un marché en pleine expansion que Medtech estime à 2,5 milliards d'euros en tout. Pour "démocratiser la chirurgie mini-invasive", développer encore ses recherches et la commercialisation de ses robots dans le monde, la société compte donc sur cette introduction en bourse qui devra lui permettre de lever 20 millions d'euros. 

Cette somme devra permettre de "doubler voire de tripler rapidement" les effectifs de l'entreprise, prévoit son patron. Medtech compte pour l'heure une vingtaine d'employés en France et dans sa filiale américaine. 

"L'écosystème français est tout à fait favorable à l'innovation" 

Quant aux honneurs, cet entrepreneur né à Dakar et un temps expatrié aux Etats-Unis les reçoit comme "une marque d'intérêt et d'encouragement" tout en ayant "conscience que Medtech fait échos à un certains nombre de problématiques de société", comme l'innovation, la croissance et la santé.

Il n'hésite pas en retour à exprimer sa reconnaissance et défend avec ferveur le modèle français. Il y décèle ainsi un "écosystème tout à fait favorable à l'innovation", avec une main d'oeuvre disponible à haut niveau de qualification "et des dispositifs comme le crédit d'impôt recherche ou la Banque publique d'investissement".

"Le système peut être amélioré", note-t-il cependant. L'entrepreneur souhaite par exemple un "small business act à la française" qui ouvrirait davantage les marchés publics aux PME locales. Il fait enfin observer les "difficultés d'accès aux capitaux" rencontrées par les petites entreprises. Un obstacle qu'avec l'introduction en bourse de Medtech, il espère bien lever. 

Marina Torre

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Commentaires 3
à écrit le 01/11/2013 à 14:55
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Heureusement qu il y a des societes qui gagnent de l argent pour subventionner des societes qui n en gagneront jamais ...

le 04/11/2013 à 21:51
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Je suis certain que (1) vous connaissez parfaitement la robotique médicale (2) l'investissement dans les jeunes entreprises (3) l'économie en général. Et ça se voit à votre commentaire éclairé. Non ? Vous êtes un troll ignorant de 14 ans ? Un retrait...

à écrit le 01/11/2013 à 7:57
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D'appeler ce monsieur le "Steve Jobs" français, si les idées de ce monsieur Bertin Nahum sont bien de lui.

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