A Londres et Sydney, des "techfugees" pour aider les migrants

De plus en plus de « hackathons » voient le jour pour aider les villes et les gouvernements à résoudre des problèmes qui les dépassent. À Londres et à Sydney par exemple, le recours à l'intelligence collective et aux nouvelles technologies a permis d'imaginer des solutions innovantes pour faire face à la crise des migrants.
Avant Paris, qui organise, du 15 au 17 janvier prochain, le premier « hackathon sécurité » pour trouver des solutions nouvelles face à la menace terroriste, des événements similaires se sont tenus ces derniers mois à Londres et à Sydney.

La technologie et l'intelligence collective sont-elles les remèdes aux maux du XXIe siècle ? C'est, en tout cas, une piste à ne pas négliger. Avant Paris, qui organise, du 15 au 17 janvier prochain, le premier « hackathon sécurité » pour trouver des solutions nouvelles face à la menace terroriste, des événements similaires se sont tenus ces derniers mois à Londres et à Sydney. L'enjeu : mieux accueillir les migrants qui fuient la guerre en Syrie et en Irak et faciliter leur intégration.

La capitale britannique a ouvert le bal le 2 octobre. Touché par le sort des réfugiés en Europe, le journaliste Mike Butcher, du site spécialisé dans les nouvelles technologies, TechCrunch, a invité la communauté « geek » londonienne à plancher, le temps d'une journée, sur de nouveaux outils. Sept cents développeurs, programmeurs, ingénieurs, entrepreneurs, ONG et autres organismes d'aide aux migrants ont répondu à l'appel.

Avec plusieurs objectifs : aider ceux qui ont été séparés de leur famille à la retrouver, faciliter l'enregistrement et le signalement des crimes contre les migrants ou faire en sorte que leurs besoins soient entendus par les collectivités.


Un airbnb des réfugiés

La journée a accouché d'idées prometteuses. Notamment le site Myrefuge.world, un « Airbnb pour réfugiés » qui se charge de mettre en relation des migrants avec des locaux souhaitant les héberger. Un groupe de développeurs a présenté OnePack, un « kit de survie » contenant des outils de première nécessité dans un sac à dos. Ou encore Chin, un réseau social solidaire pour permettre aux réfugiés de demander des conseils et des services aux habitants. Un mois après ce succès, un autre « TechFugees » s'est tenu, pendant tout un week-end, à Sydney, en Australie. Pour aider le pays à accueillir 12 000 réfugiés syriens et irakiens supplémentaires, conformément à un engagement pris en septembre, l'ONG Settlement Services International (SSI) a mobilisé les startuppeurs et « hackeurs » locaux. Avant de se mettre au travail, ils ont d'abord écouté les témoignages de réfugiés déjà installés pour mieux cerner leurs besoins.

Verdict : un service de traduction de documents administratifs, un réseau social pour apprendre l'anglais, ou encore une application pour géolocaliser les entreprises et associations qui viennent en aide aux réfugiés dans la ville ont vu le jour.

Hacker la solidarité

Très enthousiaste, l'ONG organisatrice s'est engagée à financer le développement des innovations les plus prometteuses. Elle compte aussi créer un mouvement national pour « hacker la solidarité ». « Le gouvernement échoue à résoudre les problèmes. Les innovations sociotechnologiques issues des "hackathons" sont plus efficaces », estime sa porte-parole.

Au-delà de la sécurité et de l'aide aux migrants, de plus en plus d'activistes pensent que les « hackathons » peuvent « ubériser » la manière de répondre aux enjeux sociaux, comme l'éducation, la violence domestique ou l'intégration des minorités. À condition, bien sûr, de réussir à transformer ces idées novatrices en services fonctionnels, une fois que l'euphorie du « hackathon » retombe.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 27/04/2018 à 16:47
Signaler
Les faits : avec 7.6 milliards d'humains sur terre, ça fait 2 milliards de trop pour etre écologique. Les asiatiques, les Africains sont beaucoup trop nombreux. Importer des migrants ne va pas régler la surpopulaton en Afrique, il faut imposer un ...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.