Paris : Decaux présente à Hidalgo son premier abribus "intelligent"

Sur les 2.000 Abribus qui doivent être renouvelés par le groupe JC Decaux, une centaine seront équipés d'une "dalle" tactile de 32 pouces, donnant notamment accès à une carte interactive.
Mounia Van de Casteele
Anne Hidalgo, la maire de Paris, et Jean-Charles Decaux, président du directoire de JCDecaux, inauguraient lundi 23 mars le premier abri intelligent de la capitale, à Bastille.

Tout sourire, la maire de Paris inaugurait lundi 23 mars le premier abri voyageurs intelligent, place de la Bastille, dans le 11e arrondissement de la capitale. Au milieu d'une foule de journalistes et de badauds qui scandaient un compte à rebours, Anne Hidaldo a, aux côtés de Jean-Charles Decaux, le président du directoire de l'empire éponyme, ôté le voile qui protégeait un écran tactile de 32 pouces.

JCDecaux, qui avait décroché en 2013, via sa filiale Sopact, un contrat d'une durée de quinze ans pour le renouvellement et l'entretien des 2.000 Abribus publicitaires de la ville de Paris, a commencé à l'automne à mettre en place progressivement ces nouvelles installations. Pour l'instant, 861 abris ont été renouvelés. Sur le toit, des panneaux photovoltaïques permettent d'alimenter les écrans d'affichage des horaires, et 50 abris auront même un toit végétalisé. Mais seuls 100 de ces nouveaux équipements ont vocation à être "intelligents".

Pour le confort des usagers

Sur une paroi de cet abri bus flambant neuf, une dalle tactile donne accès à diverses applications. L'usager peut ainsi soit s'en servir afin de passer le temps en attendant le bus, soit retrouver son chemin, ou calculer son itinéraire depuis sa position, grâce à une carte interactive. Il peut en effet visualiser la ligne de bus et les arrêts desservis, mais aussi les correspondances avec d'autres lignes, les stations Vélib' et Autolib' ou encore les monuments et musées à proximité. Le plan de la ville a d'ailleurs entièrement été redessiné par des graphistes, et les noms des rues sont inscrits "à l'extérieur", afin de ne pas gêner la lisibilité d'un trajet, se réjouit-on chez Moviken, l'entreprise spécialisée dans les systèmes d'information liés au transport de voyageurs et à l'origine de l'application utilisée.

Ce mobilier urbain intelligent a été pensé avant tout "pour le confort des utilisateurs mais aussi des Parisiens et des touristes", souligne Jean-Claude Degand, PDG de Moviken.

Quel modèle économique?

Celui-ci n'est cependant pas nouveau. Il existe déjà dans trois gares dont celle de Saint Charles à Marseille, mais on le trouve aussi à Paris, gare Montparnasse, depuis fin 2013. "Aujourd'hui la digitalisation des gares est en cours, ce qui nécessite des contenus riches et beaucoup d'ergonomie pour cette interface homme-machine", sur laquelle la start-up a commencé à travailler depuis déjà 13 ans, poursuit son PDG.

Reste la question du modèle économique, qu'il faut désormais trouver, reconnaît Jean-Claude Degand. Car, pour l'heure, "cette mise en valeur de l'agglomération parisienne se fait à compte d'auteur", explique-t-il. Aussi faudra-t-il trouver le modèle adéquat avec la ville de Paris, le Stif et la RATP, à l'issue de cette expérimentation d'un an.

Mounia Van de Casteele

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Commentaires 2
à écrit le 25/03/2015 à 8:13
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Va-t-elle arriver à comprendre....

à écrit le 24/03/2015 à 23:17
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Design, oui. Hi-tech, oui. Intelligent, peut-être. Mais "pour le confort des usagers", raté ! JC Decaux et la Ville de Paris vont devoir rebaptiser leurs nouveaux "espaces"... Il parait désormais difficile de continuer à utiliser le terme "abribus" ...

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