Stanislas Hintzy, le chef d'orchestre de la French Tech Rennes Saint-Malo

Arrivé en mars 2015 comme directeur général de la French Tech Rennes Saint-Malo (FTRSM), Stanislas Hintzy s'emploie à faire du territoire un « accélérateur de startups de rang européen ». Pour cela, il multiplie les initiatives afin d'accroître l'attractivité de l'écosystème FTRSM.

Vidéo et intelligence artificielle : ces « enjeux majeurs de la transformation numérique » étaient au coeur de la deuxième Digital Tech Conference, organisée le 2 décembre à l'Opéra de Rennes par la French Tech Rennes Saint-Malo (FTRSM).

« Cette journée de réflexion, d'échanges, de "battles" et de performances artistiques, adossée aux Trans Musicales, est un des moments forts parmi les initiatives que nous avons lancées depuis un an et demi », résume son directeur général Stanislas Hintzy.

La FTRSM, qui prépare sa feuille de route 2017, a ainsi conclu l'année en alliant festivités et émergence des nouvelles tendances numériques. L'événement vise les 450 participants (250 en 2015), mais sert aussi de vitrine au dynamisme du réseau rennais, l'un des plus actifs du mouvement French Tech.

« Nous avons commencé par jeter les bases de notre action et mis Rennes sur la carte », se réjouit Stanislas Hintzy, qui, auparavant, avait passé quinze ans dans la distribution numérique, les startups et l'industrie musicale.

Choisi par un jury d'entrepreneurs, il a pourtant été un peu embarrassé lorsqu'il s'est agi de définir ce qu'était la French Tech et quelles devaient être ses actions.

Startups ou écosystème numérique ?

Ce cadre au profil international, diplômé de l'Inseec et d'un MBA aux États-Unis, fait d'ailleurs le parallèle avec les débuts du téléchargement.

« On ne savait pas bien ce que c'était » se souvient l'ex-directeur Europe de la plate-forme de distribution digitale OD2, créée par le chanteur Peter Gabriel. Avant de s'installer dans l'Ouest, Stanislas Hintzy avait aussi été à la tête de la direction « musique numérique » de Nokia en Finlande, et directeur international du service de musique en ligne QoBuz, « J'aime explorer les nouveaux secteurs, et l'idée de développer une French Tech territoriale m'a plu, dit-il. Ma mission est de fédérer les acteurs du développement numérique, d'accompagner les startups. En rencontrant les 300 professionnels rennais, j'ai compris qu'il y avait une confusion entre l'écosystème numérique et French Tech. Celle-ci doit d'abord se concentrer sur le développement des jeunes entreprises. »

« Winch Pitch », « Demo Day » et approche business

Considérant que la French Tech n'est pas « similaire à la transition numérique de la France », Stanislas Hintzy et ses sept collaborateurs s'attachent à accroître la notoriété et l'attractivité de l'axe Rennes Saint-Malo. Passé la phase de communication liée au lancement de la FTRS et l'inauguration du bâtiment totem, le Mabilay, l'équipe a imaginé des rendez-vous réunissant toutes les personnes travaillant dans l'environnement des startups.

« Le territoire est en pointe sur la recherche de niveau mondial et les technologies, moins sur les aspects vente et marketing ou recherche d'investisseurs, souligne Stanislas Hintzy. Le Demo Day Startup on the Beach, monté en juin à Saint-Malo, est venu combler ce manque. Ce sont 50 startups qui ont pitché devant 30 professionnels du capital-risque. »

Quant au Winch Pitch, lié à la course au large, et l'appel à projets Musique et Tourisme, ils jouent la carte de l'expérimentation. Mobizel et Baludik ont ainsi remporté une collaboration d'un an auprès de la société publique locale de promotion Destination Rennes.

« Notre objectif est d'attirer les startups bretonnes et nationales, de devenir un accélérateur de niveau européen d'ici à cinq ans, ajoute Stanislas Hintzy. Y compris lors des conventions internationales thématiques du type CES, on sent des preuves tangibles de l'attractivité du territoire. Déjà une startup par mois s'y installe. »

Dotée d'un budget de 1 million d'euros, la French Tech Rennes Saint-Malo fédère les quelque 250 jeunes pousses recensées sur le territoire, dont les prometteuses Famileo et Mon P'ti Voisinnage. Son plan d'action 2017 va adjoindre l'accompagnement à la commercialisation des services et l'embauche de talents. Avec l'espoir que le cap des 1.000 emplois créés par an dans la filière numérique, contre 600 auparavant, sera vite franchi.

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TIMELINE

  • 2017 Cap des 1.000 emplois créés par an dans la filière numérique.
  • 2015 Directeur général French Tech Rennes Saint-Malo, nommé en mars.
  • 2011-2014 Consultant et directeur international, Qobuz.
  • 2001-2010 Directeur Europe continentale et B2C, OD2 - Global Digital Music Director e-Commerce, Nokia.
  • 1995-2001 Directeur international et Internet, Boucherie Productions - directeur général, Scalen International.
  • 1990 MBA Entrepreneurship & Innovation, Case Western Reserve University (Ohio, États-Unis).

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