L'UEFA veut sa part du gâteau dans les paris sportifs

La Fédération européenne de football (UEFA) persiste et signe. Elle veut toucher sa part des sommes encaissées par les opérateurs de paris sportifs sur les compétitions qu'elle organise. Avant Noël, elle leur a renvoyé un cahier des charges définitif fixant à 1 % le prélèvement des mises encaissées sur les matchs de Champions League, d'Europa League, d'Euro 2012 et sur le championnat d'Europe des moins de 21 ans. L'UEFA s'inspire de la loi française sur les paris en ligne, qui permet par exemple à la Ligue de football professionnel de prélever 1 % des mises des internautes sur le championnat de Ligue 1. Mais l'UEFA a décidé d'aller plus loin dans l'interprétation de la loi française. Le document, auquel « La Tribune » a eu accès, concerne les matchs en France et à l'étranger, pourvu que les paris soient enregistrés par des opérateurs hexagonaux.

Une première en Europe

Cette interprétation a été contestée entre les lignes par le régulateur français des paris sur Internet, l'Arjel, qui a rendu début novembre un avis sur un premier cahier des charges de l'UEFA, limitant à la France le cadre légal de la loi. Mais l'UEFA, faisant fi d'un avis uniquement consultatif, s'est contentée de modifier à la marge son document, en retirant son caractère rétroactif au 1er juillet 2010.

Ce « droit au pari » est une première en Europe pour le mouvement sportif, qui aimerait le décliner à l'étranger et toucher partout sa part du gâteau. L'enjeu est d'autant plus important pour l'UEFA car ses compétitions font intervenir une cinquantaine de pays. Sans donner d'ultimatum aux opérateurs, elle leur précise que, à l'avenir, ils ne pourront plus organiser de paris sur les matchs s'ils n'ont pas paraphé le document. Sans quoi il serait demandé au tribunal de grande instance de Paris de trancher le litige. Les opérateurs ont un délai : la Champions League et l'Europa League recommencent le 15 février.

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Commentaire 1
à écrit le 28/12/2010 à 5:37
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Les Banques et les traders nous ont montrés qu'ils étaient capables du pire en terme de cupidité, et bien il y a encore pire : les instances du football, ceux de la formule 1 étant bien placées aussi.

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