Pourquoi Facebook et Apple forcent la "high tech" à se remettre en cause

Le PDG de Google quitte son poste en avril. HP a remanié son conseil d'administration. Les têtes ont valsé chez Microsoft. Ces groupes courent après le réseau social et la firme à la pomme.
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Séisme dans la Silicon Valley. Eric Schmidt, le PDG de Google, sera démis de ses fonctions en avril prochain, pour être relégué au rang de « président exécutif ». Il sera remplacé par l'un des deux fondateurs du groupe, Larry Page, 38 ans, qui est « prêt » pour la fonction, selon l'explication d'Eric Schmidt dans un billet publié sur le blog du moteur de recherche. En place depuis 2001, Eric Schmidt, qui recevra 100 millions de dollars de compensation, n'a pas à rougir de son bilan.

Il a conduit la destinée d'une entreprise pesant 200 milliards de dollars en Bourse, et passé de 200 employés à plus de 24.000 personnes. En 2010, Google a généré un chiffre d'affaires de 29 milliards de dollars (+ 24 %) pour un bénéfice net de 8,5 milliards (+ 30 %). Mais plusieurs ombres planent. Le décollage fulgurant de Facebook, et la percée d'Apple dans l'iPhone, et l'iPad remettent en cause une machine bien huilée. Preuve du succès de Facebook : Goldman Sachs vient de boucler une levée de fonds de 1,5 milliard de dollars, prélude à une entrée en Bourse en 2012.

Jusque-là, Google jouissait d'une place de choix sur la Toile, en étant le premier lieu visité par l'internaute. Facebook, qui compte plus de 500 millions de membres dans le monde, lui prend peu à peu ce privilège. Même chose pour Apple qui a transformé le mode de navigation des internautes. Les applications sur iPhone ou sur iPad amoindrissent l'importance du moteur de recherche. Or, malgré ses tentatives, Google, qui avait notamment créé Orkut dans les réseaux sociaux, n'a réussi à prendre place sur aucun de ces nouveaux marchés. Même si dans le mobile son système d'exploitation, Android, a commencé à décoller, il doit prouver qu'il sera une nouvelle source de revenus.

Cap sur l'Internet mobile

Au delà de Google, tous les mastodontes de la Silicon Valley se remettent en question. Le constructeur informatique HP a annoncé vendredi une refonte de son conseil d'administration. Avec l'arrivée de cinq administrateurs, dont trois femmes : Pat Russo, l'ancienne présidente d'Alcatel-Lucent, Dominique Senequier, directrice de la société d'investissement Axa Private Equity, et Meg Whitman, l'ex-PDG d'eBay. Les deux autres nouveaux administrateurs sont Shumeet Banerji, président de la société de conseil en management Booz & Co, et Gary Reiner, ex- directeur des systèmes d'information de General Electric. Certes, l'ancien conseil d'administration de HP avait été abondamment critiqué au sujet de la brutale éviction du PDG, Mark Hurd, le 6 août 2010.

La recomposition du conseil de HP reflète surtout la volonté du groupe d'insuffler du sang neuf au sein de ses troupes, afin de négocier son virage vers l'Internet mobile (smartphones, tablettes tactiles), qui représente l'avenir des groupes d'informatique.

Se différencier à tout prix

Entamée le 29 avril dernier avec le rachat de Palm, cette diversification devrait connaître un nouveau point d'orgue le 9 février, lors d'une conférence de presse destinée à « différencier les offres de HP de l'iPad d'Apple », selon Todd Bradley, vice-président de la division Systèmes personnels de HP, interviewé par la chaîne CNBC le 12 janvier. HP n'entend pas laisser Apple profiter seul du créneau très porteur des tablettes. Selon le site Endgaget, HP devrait dévoiler le 9 février deux tablettes fonctionnant avec WebOS, le système d'exploitation de Palm.

C'est également le marché des tablettes et, partant, Apple, pionnier du genre avec l'iPad, qui a coûté son poste à Dirk Meyer, président d'AMD, voici quinze jours. Le conseil d'administration du deuxième fabricant mondial de microprocesseurs a jugé trop lente sa stratégie de développement dans les tablettes. Il faut dire que les ventes du seul iPad ont représenté pas moins de 7 % des ventes mondiales d'ordinateurs, toutes marques confondues, au quatrième trimestre 2010.

Nul doute que c'est encore Apple qui se trouve en partie à l'origine de la valse des dirigeants chez Microsoft, amorcée au printemps, au moment où la firme à la pomme détrônait le groupe de Steve Ballmer de son rang de première capitalisation boursière mondiale du secteur de la high-tech.

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Commentaires 3
à écrit le 31/01/2011 à 4:58
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C'est du grand n'importe quoi cet article. Quand on voit les "ombres" planant sur google, c'est quoi?? Android, qui est en train de rattraper Apple?? Ou son Benefice trimestriel, égale au CA annuel de facebook, société existant depuis de nombreuse a...

à écrit le 30/01/2011 à 10:27
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C'est plutôt l'éco système d'Apple qui bouscule et non pas ses innovations technologiques. Et tant que cela plait aux consommateurs mais si un jour ils se lassent ou s'aperçoivent qu'ils passent à coté de beaucoup de choses comme dans ces clubs de va...

le 30/01/2011 à 12:03
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Ouep c'est bien la le probleme. Apple a reussi a rendre accessible certaine chose a tous le monde ce qui est bien en soit. Mais ces personnes representent la plus grosse masse et donc le plus gros marcher ce qui fait que tous le monde va ce diriger v...

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