Le nouvel AOL n'a pas encore convaicnu les marchés. L'ex-filiale de Time Warner, qui s'est positionnée successivement sur la fourniture d'accès, la publicité sur Internet, et enfin les contenus, s'est effondrée de 26% mardi à la bourse de New York, atteignant son plus-bas depuis sa scission d'avec Time Warner en 2009. Le cours a même dû être suspendu deux fois tant il chutait vite, à contre-courant d'un marché en forte hausse.
La cause : des résultats médiocres pour le 2e trimestre. Certes, le chiffre d'affaires, en recul de 8% à 542 millions de dollars, a fait mieux que ce qui avait été anticipé par les analystes financiers (530 millions). Mais le résultat net est tombé dans le rouge (à 0,11 dollar par action), là où le marché attendait un profit de 0,04 dollar par action. Surtout, AOL a prévenu s'attendre à un excédent brut d'exploitation compris entre 340 et 370 millions cette année, soit un recul par rapport aux 440 millions de l'an passé.
Sans surprise, les revenus restent plombés par le déclin continu de la fourniture d'accès Internet, qui ne compte plus que 3,4 millions d'abonnés aux Etats-Unis, contre 6,3 millions début 2009. Mais le nombre de visiteurs uniques stagne aussi. Cela malgré de multiples rachats coûteux, comme ceux des sites d'information Huffinfgton Post (315 millions de dollars) et TechCrunch, ou de l'éditeur de logiciels Things Lab (32,4 millions de dollars à eux deux). En février, le rachat du "HuffPost" avait d'ailleurs mal été accueilli en bourse. Parallèlement, le patron de l'activité publicité, Jeff Levick, a quitté la société fin juillet.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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