Le rachat de Skype par Microsoft n'entraverait pas la concurrence. La Commission européenne vient de donner son feu vert à ce rachat annoncé en mai 2011 par l'entreprise américaine. La transaction qui s'élève à 8,5 milliards de dollars est a plus grosse jamais réalisée par le géant de l'informatique.
Dans le domaine des communications grand public, Bruxelles fait remarquer la présence de "nombreux fournisseurs, parmi lesquels Google", sur "un marché en expansion". Elle considère que Microsoft n'a aucun intérêt à limiter l'accès au service de téléphonie et de vidéos chez ses concurrents "car il est essentiel pour Microsoft que Skype fonctionne sur le plus grand nombre de plateformes possibles afin de maintenir et d'accroître la valeur de la marque Skype".
Quant aux communications entre les entreprises, "l'enquête a confirmé que Skype n'était présente que de façon limitée sur ces marchés et n'était pas en concurrence directe avec Lync, le produit de communications pour les entreprises de Microsoft, utilisé essentiellement par les grandes entreprises", est-il noté dans le communiqué publié ce vendredi par la Commission européenne.
Un site passé de mains en mains
Depuis son lancement en 2003, Skype est passé par plusieurs mains. Achetée par eBay en 2005, l'entreprise fondée par un Danois et un Suédois avait été cédée quatre ans plus tard à Silver Lake, un groupe d'investisseurs. Le site compte quelques 170 millions d'utilisateurs qui ont passé plus de 207 milliards de minutes de communications vocales et vidéo en 2010.
Microsoft compte notamment rendre le service de Skype accessible sur sa console de jeux connectée Xbos, ainsi que sur les téléphones fonctionnant avec le système Windows Phone.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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