Les banques d'affaires guettent la méga-introduction en Bourse de Facebook

L'IPO du réseau social leur rapporterait entre 200 et 250 millions de dollars.
Copyright Reuters

Les banques d'affaires sont sur les dents. D'un jour à l'autre, Facebook doit déposer son prospectus d'introduction en Bourse auprès des autorités américaines. L'enjeu est de taille pour les banques, après une année 2011 exécrable pour leurs activités de marché. En particulier sur le front des introductions en Bourse, qui ont chuté de 45 % dans le monde, à 155,8 milliards de dollars, selon le cabinet Ernst & Young. C'est dire si l'introduction en Bourse du géant des réseaux sociaux, valorisé 100 milliards de dollars et qui devrait lever à cette occasion quelque dix milliards, les aiderait à se refaire. Les «fees», les commissions perçues par les banques chargées de mener à bien l'IPO (Initial public offering) du réseau social aux 800 millions de membres, devraient en effet atteindre la coquette somme de 200 à 250 millions de dollars, selon les analystes.

Pour les banques qui décrocheront l'IPO de Facebook, l'intérêt ne se limitera pas aux « fees ». Plancher sur l'introduction en Bourse du groupe de Mark Zuckerberg pourrait avoir des répercussions positives sur d'autres pans de leur activité, comme la gestion de fortune. Car, une fois introduit en Bourse, Facebook comptera quelques centaines de salariés actionnaires millionnaires. Et puis, dans le cadre de ses futures opérations de croissance externe, il y a de fortes chances que Marck Zuckerberg mandate comme banques conseils celles qui auront officié sur l'introduction en Bourse de Facebook. Enfin, conduire une IPO de dix milliards de dollars, soit l'une des plus importantes de l'histoire boursière américaine, constitue une très jolie carte de visite.

Atouts respectifs

Qui sera l'heureuse élue, la banque leader dans le pilotage de l'opération? Les américaines Goldman Sachs et Morgan Stanley sont données favorites par la communauté financière. Goldman Sachs parce que c'est elle qui a réalisé en janvier 2011 le placement de 1 milliard de dollars d'actions Facebook auprès de ses propres clients. Morgan Stanley parce qu'elle a piloté près de la moitié des 23 IPO qui ont eu lieu en 2011 dans le secteur de l'Internet, aux États-Unis, selon le cabinet Dealogic. Morgan Stanley possède un autre avantage par rapport à Goldman Sachs : celui de disposer d'une vaste banque de réseau, ce qui lui permettra de placer plus facilement les actions Facebook auprès des investisseurs.

Alors, certes, Goldman Sachs a l'atout de l'antériorité dans la relation avec Facebook. Mais Michael Grimes, co-responsable de l'équipe high-tech chez Morgan Stanley, a des ressources. L'an dernier, pour tenter de remporter l'IPO de Pandora, lui et ses collaborateurs n'avaient pas hésité à porter des T-shirts des Rolling Stones lors de leur entrevue avec les patrons de la radio sur Internet. Qui leur avaient confié l'introduction en Bourse.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 2
à écrit le 01/02/2012 à 11:12
Signaler
Encore une nouvelle bulle ... coté du vent !... pour revendre ensuite les actions avec une marge bien sur !

à écrit le 01/02/2012 à 11:09
Signaler
Encore une nouvelle bulle ... coté du vent !

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.