La liste des mécontents ne cesse de croître contre Google. Les sites de voyages en ligne Expedia et TripAdvisor ont annoncé à l?AFP avoir déposé plainte contre le moteur de recherche devant la Commission européenne. En parallèle, le site de géolocalisation Streetmap a fait de même pour abus de position dominante. Ces dossiers, qui s?ajoutent à une liste déjà longue de plaignants  -14 en tout -, viennent alimenter l?enquête que mène Bruxelles contre le moteur de recherche.Les plaintes d?Expedia et de TripAdvisor concernent sans surprise le service concurrent proposé par Google, Google Flight.

Les plaignants soupçonnent en général Google de privilégier ses propres services, au détriment des concurrents, qu?il défavorise dans ses résultats de recherche. C?est ainsi le sens de la plainte du moteur de shopping français Twenga, qui accuse Google de pousser Google Shopping et de discriminer les concurrents. La start up a licencié l?an passé un tiers de ses effectifs. L?année 2011 a également été marquée par l?arrivée de Panda, le nouvel algorithme de Google, qui a provoqué la chute des moteurs de recherches verticaux. Outre Twenga, des sites comme LeGuide.com ou Kelkoo ont également dégringolé. Bruxelles a ouvert son enquête en novembre 2010, afin d?étudier le comportement de Google sur le marché de la publicité en ligne.

Une plainte de Microsoft

Les gros poissons sont aussi partis à l'assaut de la toute puissance de Google. Ainsi  Microsoft a porté plainte dans un cadre beaucoup plus large il y a un an. Outre ses comportements sur le marché de la publicité, l?éditeur de logiciels reproche aussi au moteur d?empêcher son portail Bing d?accéder à YouTube sa filiale de vidéos en ligne, et à sa libraire en ligne, ce qui nuisait à la pertinence de ses résultats de recherche. En outre, les annonceurs de Google n?ont pas le droit d?utiliser leurs données via d?autres plates-formes publicitaires, les décourageant d?aller ailleurs que chez Google. Enfin, le moteur interdit à des sites d?inclure d?autres boites de recherche que la sienne. Microsoft s?était vu refusé par des opérateurs télécoms le droit de distribuer des services de Windows Live (l'e-mail ou le stockage de document), sous prétexte qu'ils étaient financés grâce à Bing. La commission européenne doit rendre une première décision en avril, et dire s?il poursuit ou s?il abandonne l?enquête contre Google.