Groupon dépense moins pour gagner plus

Le site de bons de réduction a publié des résultats meilleurs que prévu. Il n'a plus autant besoin d'investir autant en marketing pour engranger du chiffre d'affaires. De quoi mettre du baume au cœur de Wall Street.
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Groupon commence à inverser la vapeur. Le site de bons de réductions sur des services comme les restaurants, les salons de massage, ou les spectacles, qui publiait lundi soir ses résultats trimestriels, a enfin donné des gages d?assurance aux investisseurs sur son modèle économique. Le chiffre d?affaires a fait un bond de 89% sur un an à 559 millions de dollars, porté par le développement de l?international, qui pèse désormais plus de la moitié des recettes. Le mobile est devenu un véritable vecteur de croissance. Aux Etats-Unis, quasiment 30% des transactions ont été passées à partir d?un téléphone portable.

Une baisse des coûts bienvenue

Mais surtout le résultat d?exploitation a atteint 40 millions de dollars, après une perte de 117 millions il y a un an. Tout en poursuivant sa croissance, Groupon a réussi à réduire ses dépenses marketing, les limitant à 21% du chiffre d?affaires contre 32% trois mois plus tôt, et 78% l?an passé. Autrement dit, Groupon a réussi à mieux fidéliser ses clients, et n?a plus besoin de dépenser autant pour les inciter à acheter. D?ailleurs cette baisse des investissements n?a pas empêché le portefeuille d?utilisateurs de grandir, pour atteindre 36,9 millions au quatrième trimestre, contre 33,7 millions trois mois plus tôt. La tendance va se poursuivre sur le trimestre en cours, où Groupon table sur un chiffre d?affaires compris entre 550 et 590 millions d?euros, en haut de la fourchette des analystes et sur un résultat opérationnel allant de 25 à 45 millions de dollars.

Les craintes de Wall Street

Jusque là, Wall Street craignait que le modèle Groupon ne soit structurellement gourmand en marketing, la croissance ne pouvant s?envisager sans d?énormes investissements. « Sur les deux prochains trimestres, nous mettrons en place tous les étapes nécessaires en termes de ressources humaines, afin d?améliorer notre système et nos procédures », a déclaré Jason Child, le directeur financier dans un entretien téléphonique. Le mois dernier, le PDG de Starbuks, Howard Schultz a quitté le conseil d?administration, tandis que le groupe a nommé à son conseil Daniel Henry le directeur financier d?Americain Express et Robert Bass, vice président de Deloitte. Depuis sont introduction en Bourse le 4 novembre dernier, le titre avait perdu 40%. Ces nouvelles devraient lui permettre de se redresser.

 

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