Les internautes ne sentiront pas le changement. Pourtant, mercredi 6 juin doit avoir lieu une mise à jour décisive. Les grands opérateurs de la toile passeront de manière permanente au protocole IPv6 afin que d'environ 4 milliards, leur maximum déjà atteint, les adresses IP puissent atteindre des milliers de milliards. Concrètement, cela signifie qu'un nombre d'appareils beaucoup plus large pourront se connecter au réseau avec leur propre adresse IP. L'objectif ? Rendre les connexions plus fluides en évitant d'avoir à partager ces adresses.
De "légères" perturbations
Le système actuel baptisé IPv4 (Internet protocol version 4) fonctionnera parallèlement, ce qui, à court terme, pourrait se traduire par des ralentissements marginaux. "La plupart des utilisateurs ne devraient se rendre compte de rien", estime Leo Vegoda, de l'association Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (Icann) interrogé par l'AFP. Ce dernier ne s'attend qu'à de "légères" perturbations. L'Icann, organisme en charge de la gestion du système de noms de domaine, a inséré l'IPv6 sur ses serveurs en 2004 et prévu de le faire cohabiter avec l'ancienne version pendant au moins 20 ans.
Un test en 2011
Une migration massive avait été testée l'an dernier lors de l'opération "IPv6 day". A titre d'exemple, Yahoo! avait comptabilisé des ralentissements pour 0,05% de ses visiteurs, soit 30 à 50.000 personnes dans le monde. A plus long terme, ce changement pourra obliger des entreprises et des particuliers à se doter de nouveaux équipements. Des géants du Net comme Google, Microsoft, Yahoo! et Facebook mais aussi l'équipementier Cisco et des fournisseurs d'accès américains comme AT&T participent à la médiatisation de l'opération. Ils encouragent entreprises et particuliers qui ne l'auraient pas déjà faite à entreprendre la transition.
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