En Allemagne, Google s'efforce de rallier les internautes à sa cause

En Allemagne, le projet de loi instaurant des droits voisins sur les contenus éditoriaux sera une nouvelle fois examiné par les parlementaires jeudi. Or, le moteur de recherche refuse de payer pour indexer des contenus éditoriaux. Pour faire valoir sa position, il se présente comme incontournable pour une recherche complète et pertinente.
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Copyright Reuters (Crédits : <small>Reuters / source Google, août 2012</small>)

Nous sommes indispensables à vos navigations sur Internet, défendez-nous ! Voilà en substance le message qu'adresse Google aux internautes allemands dans une vidéo mise en ligne le 26 novembre et invitant à signer une pétition pour s'opposer au projet de loi du parlement allemand visant à instaurer des droits voisins pour utiliser les contenus éditoriaux à des fins lucratives. Déjà visionnée par plus de 67.100 personnes, la vidéo comptabilise largement plus de "j'aime" que de votes hostiles. Le signe d'un soutien des internautes ? En mars dernier, des acteurs du web allemand s'étaient fait les soutiens de Google. "Ce projet est totalement rétrograde", s'était indigné Bernhard Rohleder, directeur général du Bitkom, fédération allemande des professionnels de l'informatique.

Reprise de contenus "inacceptable"

Le moteur de recherche américain prétend que le projet nuit à l'économie allemande, à la diversité de l'information et aux médias innovants. De son coté, la ministre de la Culture allemande avait qualifiée d'"inacceptable" la reprise de contenus gratuitement dans un but lucratif par Google, notamment dans sa rubrique "Actualités".

En France, deux mois pour s'entendre

Google lancera-t-il le même type de campagne de communication en France? L'éventualité n'est pas à exclure puisque dans l'Hexagone aussi, l'entreprise fait face à la volonté du gouvernement d'instaurer le même type de législation.

François Hollande, qui recevait Eric Schmidt - le patron de Google - le 29 octobre à l'Elysée, lui a donné jusqu'à fin décembre pour se mettre d'accord avec les éditeurs de contenus. Le magistrat à la Cour des comptes Marc Schwartz, a été nommé médiateur à cette fin.  Dans un communiqué publié à cette occasion, le président de la République arguait que "le développement de l'économie numérique appelait une adaptation de la fiscalité afin de mieux appréhender le partage de la valeur ajoutée et le financement de la création de contenus sur chaque territoire".
 

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Commentaires 9
à écrit le 28/11/2012 à 15:05
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La supression de l'outil Google News serait vraiment dommageable pour le presse . Il n'y a pas que les grands poids lourds du marché. Pensez aux petites publications dont l'audience provient pour l'essentiel de cet outil. Un article sur ce sujet dans...

le 28/11/2012 à 15:47
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Avant Google, la presse était là... Après Google, la presse restera... Les gens adaptent leurs comportements en fonction du progrès. Puis Google à plus besoin de Google et des acteurs de l'économie réel que la presse les autres acteurs de l'économie ...

le 01/12/2012 à 19:01
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moi c'est grâce a google que je vais sur les sites d'infos. "Après Google, la presse restera."!!! j'ai un gros doute, si google actualités n'existe plus, les sites de presse risque de perdre des visites!!!

à écrit le 28/11/2012 à 15:01
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Le succès rencontré en Allemagne par Google,ça n'est que le haut de l'iceberg!Il n'est pas dit que l'Espagne,l'Italie,la Belgique ou les Pays-Bas,la Grèce se rallient à la position alle mande(pour peu qu'elle n'évolue dans les mois à venir)...Là enco...

à écrit le 28/11/2012 à 15:01
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Ils se gavent sur le dos des acteurs de l'économie réelle en associant la marque de PME et de grandes entreprises à d'autres entreprises en partenariats avec eux, pour générer de la pub, sans payer de droits aux titularises des marques en questions. ...

le 28/11/2012 à 15:14
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>> Ils se gavent sur le dos des acteurs de l'économie réelle en associant la marque de PME et de grandes entreprises à d'autres entreprises en partenariats avec eux, pour générer de la pub, sans payer de droits aux titularises des marques en question...

à écrit le 28/11/2012 à 14:37
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Google a bien raison car il participe au pluralisme démocratique.

le 28/11/2012 à 14:55
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Vous me faites rire, et comment ?

le 28/11/2012 à 15:07
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Dans un autre domaine,Coca-Cola a un budget supérieur à la nation américaine...!Faut-il continuer dans le même sens avec l'économie du numérique...?Et mettre les économies des nations à l'index de Google...?

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